Alain Juppé : "on ne peut toucher à la constitution que d'une main tremblante"<!-- --> | Atlantico.fr
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Alain Juppé a prôné une "dégressivité des allocations chômage"
Alain Juppé a prôné une "dégressivité des allocations chômage"
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Campagne

Le maire de Bordeaux était l'invité exceptionnel d'Europe 1, ce mardi matin. Il a expliqué que "Schengen était mort" et qu'il fallait "un nouveau traité".

La primaire a officiellement commencé et Alain Juppé prend le premier départ. Il a longuement été invité ce mardi sur Europe 1 pour revenir sur son programme et sur l'actualité brûlante.

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La déchéance de nationalité

"Pourquoi pas pour les binationaux nés français. Mais si un mono-national devient apatride, là je dis stop, c'est pour moi une ligne rouge absolue (…) Est ce que ça nécessite vraiment une révision de la Constitution ? La Constitution, c'est un texte sacré, on ne peut y toucher que d'une main tremblante, pour reprendre une formule célèbre".

La une de Charlie Hebdo

"On a le droit de ne pas rire, elle ne me fait pas rire (…) Je me suis senti Charlie, évidemment lorsqu'on a assassiné des journalistes de la rédaction. Ma solidarité a été profonde et sincère. Mais quand j'ouvre 'Charlie Hebdo' je ne suis pas toujours Charlie".

Son programme face à celui de Sarkozy sur la sécurité

"Je ne m'occupe pas de savoir si c'est du copié collé avec qui que ce soit. Je suis fidèle à mes principes et à mes convictions (…) Ceux qui me lirons, verrons ma spécificité. Je veux mettre plus de forces de sécurité sur le terrain, en mobilisant les réserves de la gendarmerie et de la police, et améliorer le fonctionnement du renseignement en donnant une place plus importante à la gendarmerie dans le renseignement territorial et en utilisant des méthodes plus modernes de renseignement".

La primaire de droite

 "Je n'ai que deux adversaires : le FN et le pouvoir. Le Front national parce que son programme serait pour une moi une catastrophe pour la France et d'autre part le pouvoir en France qui découvre au bout de quatre années qu'il y a urgence à lutter contre le chômage. Pour le reste, ce sont des concurrents et nous trouverons le moyen d'assumer cette compétition dans le meilleur esprit possible.

Le rétablissement des frontières en Europe

"Une régression historique (…) Je suis atterré de voir aujourd'hui se défaire l'idéal européen. Schengen est mort, il faut un nouveau traité. Il faut maintenir la liberté de circulation entre les pays qui voudraient bien travailler ensemble, il faut harmoniser les politiques d'immigration et donner les moyens à l'agence qui contrôle les frontières de le faire".

Le départ à la retraite

"Il faut évoluer vers une harmonisation des régimes de retraite (…) La priorité des priorités, c'est de décaler l’âge légal de la retraite à 65 ans. En 1995, ma réforme n’était absolument pas prête. J’ai compris qu’il fallait écouter, concerter, se mettre d’accord sur les réformes".

Le chômage

"Il faut complètement changer de logiciel. Le vrai problème, c'est de créer des emplois. L'Etat doit remettre les entreprises en état de marche"

Les allocations chômage

"Il faut s’orienter vers une dégressivité des allocations chômage (…) Je n’en fixerai pas aujourd’hui les délais, parce que ça mérite d’être approfondi, mais je pense qu’il faut s’orienter vers ça. (Le maire de Bordeaux souhaite rendre le licenciement plus souple, en cas de difficultés financières et alléger le code du travail)".

L'escalade entre l'Iran et l'Arabie saoudite

"C'est très préoccupant, j'appelle à la désescalade, il faut les mettre autour de la table".

Les frappes en Syrie

"le recours à la force contre l'Etat islamique est une question qui se pose. Mais l'Occident n'a pas à aller directement au sol en Irak et en Syrie : c'est aux Etats de la région de le faire".

Emmanuel Macron

"Je n'aime pas les ministres qui passent leur temps à contredire ce que disent leur Premier ministre ou leur président de la République. Il a un comportement au gouvernement qui n'est pas ce que j'attends d'un ministre".

Son âge

L'expérience peut permettre aujourd'hui d'avoir une vision apaisée et déterminée. J'ai beaucoup appris dans ma vie politique et je crois que je peux apporter cela. Les Français ont besoin de quelqu'un qui les rassure par sa détermination et son sens de l'équilibre.

Lu sur Europe 1

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