Turquie : Erdogan cite l'Allemagne d'Hitler comme exemple d'un système présidentiel efficace<!-- --> | Atlantico.fr
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Le président turc Recep Tayyip Erdogan
Le président turc Recep Tayyip Erdogan
©Reuters

Pleins pouvoirs

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a évoqué l'Allemagne nazie pour défendre le système présidentiel fort qu'il veut instaurer en Turquie, a rapporté la presse turque.

L'Allemagne nazie, un exemple à suivre ? Le président islamo-conservateur turc a créé la polémique, vendredi, en citant l'Allemagne du temps d'Hitler comme un exemple de système présidentiel efficace.

"Dans un système unitaire (comme la Turquie) un système présidentiel peut parfaitement exister. Il y a actuellement des exemples dans le monde et aussi des exemples dans l'histoire. Vous en verrez l'exemple dans l'Allemagne d'Hitler", a-t-il dit aux journalistes jeudi soir, de retour d'une visite de travail en Arabie saoudite, cité par les journaux.

Cette déclaration vise à défendre la réforme qu'il envisage pour étendre ses pouvoirs. Au pouvoir depuis 2002, d'abord comme Premier ministre puis président depuis 2014, Erdogan veut en effet modifier la constitution afin que le rôle du président passe d'une fonction symbolique à celle d'un dirigeant aux pouvoirs étendus, comme aux Etats-Unis, en Russie ou en France.

Dans un communiqué publié vendredi soir, la présidence turque a exclu que l'exemple nazi soit positif. "Il est inacceptable que l'on présente comme une référence positive les remarques de notre président, qui a déclaré que l'Holocauste et l'antisémitisme étaient, avec l'islamophobie, des crimes contre l'Humanité. (...) L'Allemagne d'Hitler est un mauvais exemple qui a eu des conséquences désastreuses d'exploitation du système, qu'il soit parlementaire ou présidentiel", écrit le bureau de presse du chef de l'Etat. 

Malgré sa victoire aux élections législatives du 1er novembre, le parti d'Erdogan ne détient pas assez de sièges pour modifier la Constitution et doit rechercher des soutiens. Mais l'opposition est opposée en bloc à une présidentialisation du régime sous Erdogan qu'elle accuse de dérive autoritaire.

Lu sur le Huffington Post

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