Djihadisme : Emmanuel Macron estime que la France a "une part de responsabilité"<!-- --> | Atlantico.fr
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Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron.
Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron.
©Reuters / Charles Platiau

"C'est social"©

Le ministre de l'Economie a affirmé samedi que la France porte une "part de responsabilité" dans le "terreau" sur lequel le djihadisme prospère.

Emmanuel Macron était le 21 novembre invité à l'université du groupe social-démocrate "Les Gracques", huit jours après les attentats qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis. Dans une intervention en clôture de ce rassemblement, le ministre de l'Economie a livré une analyse des événements dramatiques vécus récemment par la France.

Pour lui, la société française a "une part de responsabilité" dans le "terreau" sur lequel le djihadisme a pu prospérer.

"Le terreau sur lequel les terroristes ont réussi à nourrir la violence, à détourner quelques individus, c'est celui de la défiance", a-t-il dit. "Nous sommes une société dont au coeur du pacte il y a l'égalité, nous sommes une société où en moyenne l'égalité prévaut beaucoup plus que dans d'autres économies et d'autres sociétés, en particulier anglo-saxonnes. Mais nous avons progressivement abîmé cet élitisme ouvert républicain qui permettait à chacune et chacun de progresser. Nous avons arrêté la mobilité" sociale.

Il a poursuivi son réquisitoire en explique que "quelqu'un sous prétexte qu'il a une barbe ou un nom à consonance qu'on pourrait croire musulmane, a quatre fois moins de chances d'avoir un entretien d'embauche qu'un autre".

"Je ne suis pas en train de dire que tous ces éléments sont la cause première du jihadisme. C'est la folie des hommes, et l'esprit totalitaire et manipulateur de quelques-uns. Mais il y a un terreau, ce terreau est notre responsabilité", a-t-il insisté.

Finalement, il a plaidé pour une plus grande ouverture de la société, évoquant les réformes qu'il a portées : "Je pense que ce sont des fermetures dans notre économie, dans notre société, les pertes d’opportunité, les plafonds de verre qui sont mis, les corporatismes qui se sont construits qui à la fois se nourrissent de la frustration sur le plan individuel et créent de l’inefficacité sur le plan économique", a-t-il plaidé.

Lu sur Le Monde

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