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Le Sénat autorise
le vote des étrangers
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Polémique

Même si elle n'a aucune chance de s'appliquer, la proposition socialiste a donné lieu a des débats houleux.

[Mis à jour vendredi à 7h30]

La mesure est purement symbolique. Le Sénat, désormais majoritairement à gauche, a adopté jeudi soir la proposition de loi constitutionnelle visant à accorder le droit de vote aux étrangers non issus de la Communauté européenne aux élections municipales, par 173 voix contre 166. Mais le texte n'a aucune chance de voir le jour, puisqu'il nécessite l'accord de l'Assemblée nationale, dont la majorité de droite est opposée au principe du vote des étrangers.   

Le débat a néanmoins été houleux, comme un tour de chauffe avant la présidentielle, et alors que le PS souhaite faire du vote des étrangers un des thèmes de la campagne. La droite avait demandé au Premier mlinsitre en personne de venir défendre son point  de vue. "La gauche s'engage dans une voie dangereuse avec légèreté", en prenant "le risque de vider la nationalité et la citoyenneté française de leur substance", a estimé François Fillon. De son côté, Claude Guéant a rappelé un de ses argument principaux : "on vote parce que l'on est citoyen, on est citoyen parce que l'on est Français, on n'est pas citoyen parce que l'on habite en France"

Le texte de la gauche ne prévoit pas d'autoriser les étrangers hors Union européenne à devenir maires. Ils pourraient seulement être élus conseillers municipaux. Par ailleurs, ils ne pourraient pas être  grands électeurs pour le Sénat. Les conditions de résidence devraient être de cinq ans. 

[Mis à jour jeudi à 16h]

Le Sénat examinait ce jeudi, à l'initiative de la majorité socialiste, un texte visant à donner le droit de vote aux étrangers non-européens lors des élections locales et à leur offrir la possibilité de se présenter au poste conseiller municipal. Le débat à été houleux, autant dans les rangs de l'hémicycle qu'à l'extérieur du Palais du Luxembourg, où de nombreux manifestants étaient réunis. Marine Le Pen, ainsi, est venue défendre le non. Eva Joly, le oui.

Le Premier ministre François Fillon s'est lui présenté devant les élus pour exprimer son opposition à ce texte, accusant la gauche d'entreprendre un "travail de sape d'un des fondements de notre République". "Pas de vote sans citoyenneté et pas de citoyenneté sans adhésion à la Nation", a-t-il plaidé.

"Il n'y a pas de pire ferment pour le communautarisme que le refus de la reconnaissance d'une citoyenneté de résidence", lui a répondu François Rebsamen. "Les étrangers non-communautaires en situation régulière doivent pouvoir voter aux élections municipales", a insisté le  président du groupe socialiste au Sénat, qui y voit une manière de "renforcer le lien à la République française" et de "recréer du lien social"

Actuellement, les citoyens de l'Union européenne résidant en France peuvent voter aux européennes et aux municipales.

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