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Tony Blair s'excuse pour "les erreurs" de la guerre en Irak
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Mea culpa

L’ex-premier ministre britannique Tony Blair a présenté "des excuses" pour l’invasion de l’Irak en 2003, durant laquelle il fut le principal allié de Georges W. Bush, dans une interview à CNN qui sera diffusée lundi.

L'ancien premier ministre travailliste Tony Blair, en poste de 1997 à 2007, a formulé des excuses partielles pour la guerre en Irak, dans un documentaire sur cette guerre visant à faire tomber Saddam Hussein, qui sera diffusé ce lundi sur CNN.

"Je présente des excuses pour le fait que le renseignement [selon lequel Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive] était faux. Je m’excuse aussi pour certaines erreurs de planification et, bien sûr, pour notre erreur d’appréciation de ce qu’il se passerait une fois que l’on aurait fait tomber le régime. Mais il m’est difficile de demander pardon pour avoir renversé Saddam", déclare Tony Blair, selon des propos rapportés par la presse britannique.

Tony Blair est interrogé par le journaliste Fareed Zakaria, qui a lui-même longtemps soutenu l'invasion de l'Irak avant de revenir sur ses positions. 

Il admet du bout des lèvres que l'invasion de l'Irak serait responsable de la création de l'Etat islamique. "Bien entendu, on ne peut pas dire que ceux d’entre nous qui ont fait tomber Saddam en 2003 n’ont aucune responsabilité dans la situation de 2015". Ces propos ont tout de suite été nuancés par un porte-parole : "Il n’a pas dit que la décision de renverser Saddam en 2003 avait provoqué l’arrivée de Daech et a insisté sur le fait que le groupe État islamique était pratiquement inconnu fin 2008, quand al-Qaida était battu".

Ces déclarations interviennent alors que la commission Chilcot, qui enquête sur l'engagement controversé du Royaume-Uni dans cette guerre, doit annoncer d'ici début novembre un calendrier de publication. Mise en place en 2009, elle n'a toujours pas rendu ses conclusions alors qu'elle était initialement censée les produire dans un délai d'un an.

Pour certains commentateurs britanniques, ces excuses sont une opération de communication afin de préparer l'ancien Premier ministre aux critiques que ne manquera pas de formuler la commission Chilcot.

Les estimations les plus basses estiment que la guerre en Irak a tué au moins 120.000 civils sur la période 2003-2013.

Lu dans Le Parisien

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