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Bousculade meurtrière à La Mecque : le bilan serait trois fois pire que ce qu'annonce l'Arabie saoudite
©@KhaleejTimes

Catastrophe

Le bilan de la bousculade au pèlerinage de La Mecque s’établissait, ce lundi à au moins 1 849 morts, selon des chiffres officiels donnés par 31 pays, ce qui en ferait la catastrophe la plus meurtrière de l’histoire du hadj.

Le bilan humain est lourd. La bousculade du 24 septembre dernier à La Mecqueest la plus meurtrière de l'histoire du pélerinage. Mais, un mois après la catastrophe les bilans divergent et les chiffres varient selon les sources. L'Agence France Presse dénombre 1 849 morts, Associated Press 2 121 et l'Arabie saoudite, elle, reste sur son bilan de 769 pèlerins tués et 934 blessés, donné deux jours après le drame.

Les agences de presse, elles, se basent des chiffres fournis par 31 pays dont des ressortissants se trouvaient à La Mecque le jour de la bousculade. Parmi les nations plus durement touchées, l’Iran compte 465 ressortissants, suivi du Nigeria avec 199 pèlerins décédés, et le Mali avec 198, d'apèrs un bilan de l’AFP révélé ce lundi 19 octobre. Malheureusement ces chiffres pourraient être revus à la hausse puisque le Mali a notamment affirmé être sans nouvelle de 300 de ses ressortissants. 

Pourtant, ce dimanche soir, le prince héritier saoudien Mohammed ben Nayef a balayé les critiques d’un revers de la main en se disant "rassuré sur le déroulement de l'enquête en cours" et en poussant les membres de la commission d’enquête à "poursuivre leurs efforts pour déterminer les raisons de l'accident".

L'Arabie saoudite a été vertement critiquée pour l'organisation du hadj notamment de la part de l'Iran, son grand rival chiite. Téhéran affirme d’ailleurs que le bilan total de la bousculade dépasserait les 4 700 morts, même si le pays n’avance cependant aucune preuve de ces chiffres. Riyad et Téhéran se battent au Moyen-Orient pour étendre leur influence respective. Outre les conflits (Syrie, Yémen, Liban, Irak), la monarchie sunnite wahhabite et la République chiite ont un gros contentieux sur La Mecque. Selon l’Iran, aucune raison ne justifie que le royaume saoudien soit seul à gérer ce haut lieu de l’islam. Pour Riyad, qui tient une partie de sa légitimité politique par son statut de Gardien des lieux sacrés, il est hors de question d’associer les autres pays musulmans dans la gestion de La Mecque et de Médine.

Le roi saoudien, Salmane ben Abdelaziz al-Saoud, avait lui-même pris la parole le 12 octobre pour pointer du doigt une manœuvre politique de l’Iran. "Les déclarations irresponsables destinées à exploiter politiquement cet accident et à diviser le monde musulman sont sans effet sur le rôle, le devoir et l'énorme responsabilité du royaume saoudien à servir les pèlerins", avait-il déclaré en Conseil des ministres.

Lu sur The Daily Beast

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