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Yémen/Libye : l'un part, l'autre revient
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Dictateurs déchus

L'ex-premier ministre libyen Baghadi al-Mahmoudi sera bientôt extradé par la Tunisie pour être jugé dans son pays. Malgré l'accord de sortie de crise, le président yéménite déchu Saleh pourrait connaître le même sort.

Destins croisés pour deux dictateurs chassés par le printemps arabe : Ali Abdallah Saleh fuit le Yémen, et Baghadi Al-Mahmoudi pourrait revenir plus vite que prévu en Libye.

Mahmoudi extradé

L'ancien premier ministre libyen Baghadi Al-Mahmoudi, bras droit du colonel Kadhafi, avait été arrêté dans sa fuite de Libye par les autorités tunisiennes à la frontière avec l'Algérie pour "entrée illégale sur le territoire". La justice tunisienne s'est prononcée vendredi pour son extradition vers la Libye, où il pourra être jugé, ainsi que le demandaient les nouvelles autorités du CNT.

S'il s'est dit "prêt à faire face à la justice le jour où il y aura un véritable Etat en Libye", il a estimé "qu'il n'y a aucune possibilité à l'heure actuelle pour un procès équitable en Libye". Plusieurs fois menacé de morts dans des lettres de Libyens, M. Al-Mahmoudi avait déposé il y a quelques semaines une demande de statut de réfugié politique au Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés.

Saleh pas encore tiré d'affaire

C'est le chemin inverse qu'a emprunté le président yéménite Ali Abdallah Saleh en négociant mercredi son départ contre une promesse d'immunité. Soigné depuis plusieurs mois en Arabie Saoudite suite à des violences subies pendant la révolte, Saleh a prévu de se rendre à New York pour suivre un traitement médical, selon le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon, cité par l'agence Chine nouvelle.

Une éventualité que rejettent nombre de ses opposants, qui critiquent les termes de l'accord de cession du pouvoir signé cette semaine à Riyad (Arabie Saoudite). Comme le rapporte le correspondant d'Al-Jazeera au Yémen, les violences se poursuivent en effet dans plusieurs villes du pays, où des centaines de milliers de manifestants réclament le procès de l'ancien dictateur.

La mission de ramener le pays au calme échouera vraisemblablement à Mohamed Basindwa, le président du Conseil national de l'opposition (CNO), qui aurait été choisi vendredi par les principaux partis d'opposition pour former le prochain gouvernement d'union yéménite.

Lu sur l'AFP

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