Etat islamique : le traumatisme persistant des femmes yazidies en Irak<!-- --> | Atlantico.fr
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Près de 3000 femmes yazidies seraient encore détenues aujourd'hui en Irak par l'Etat islamique.
Près de 3000 femmes yazidies seraient encore détenues aujourd'hui en Irak par l'Etat islamique.
©Reuters

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Depuis sa création en août dernier, l'ONG Yazda accueille 400 femmes dans un centre à Dohouk (Kurdistan irakien).

Selon les informations de l'ONG Yazda, relayées par Reuters, les femmes de la minorité yazidie en Irak, forcées à devenir des esclaves sexuelles par les djihadistes de l'Etat islamique, souffrent d'un manque de soutient mental et psychologique malgré les structures mises en place. Depuis plusieurs mois, l'ONG rappelle que des milliers de femmes de cette communauté ont été enlevées ou tuées. Dans une enquête réalisée au mois d'août, le New York Times observe qu'une telle "interprétation restrictive et très sélective du Coran et d'autres règles religieuses non seulement justifie la violence, mais élève et célèbre également chaque crime sexuel comme un bienfait spirituel, voire vertueux".

Depuis sa création en août dernier, l'ONG Yazda accueille 400 femmes dans un centre à Dohouk (Kurdistan irakien). "Nous recueillons chaque semaine trois à quatre esclaves en fuite (…) Mais ces filles qui ont fui Daech, elles n'ont pas d'endroit où vivre, elles vivent dans des tentes surpeuplées avec d'autres réfugiés" explique Jameel Chomer, employé de Yazda, cité par Reuters. 

Malgré les structures mises en place pour venir en aide à ces femmes, le chercheur Matthew Barber, de l'Université de Chicago (et membre du réseau Yazda), estime que ces femmes manquent encore aujourd'hui d'un soutien efficace pour se reconstruire : "J'ai vu des filles à peine entrées dans l'adolescence se présenter à notre bureau à ce point traumatisées qu'elles ont du mal à lever les yeux vers d'autres femmes. Elles sont incapables de nouer des liens affectifs (…) Ces filles, poursuit-il, ont besoin de thérapeutes professionnels et nous ne sommes pas en mesure d'en mettre à leur disposition" a-t-il affirmé à Reuters. 

"Certaines personnes ont reçu une formation pour gérer des traumatismes, dit-il, mais elles ne sont pas expertes dans la prise en charge de victimes de torture" confirme Jameel Chomer. Selon cette ONG, près de 3 000 femmes yazidies seraient encore détenues aujourd'hui en Irak par l'Etat islamique. 

Lu sur Reuters

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