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Yanis Varoufakis : "Le Grexit est utilisé pour créer la peur nécessaire et forcer Paris à acquiescer"
©Reuters

Confidence pour confidence

"Plus les créanciers s’obstinaient, plus la Grèce s’enfonçait dans la crise économique et sociale, et moins elle devenait réformable" a dénoncé l'ancien ministre des finances grec dans Le Monde diplomatique.

Yanis Varoufakis, a publié dans Le Monde Diplomatique le récit des longs mois de négociations entre Athènes et ses créanciers. De ces innombrables réunions, de ces interminables débats, l'ancien ministre des finances grec en garde un souvenir amer et une profonde incompréhension. Pour lui, l'Europe "s'est entêtée" et savait qu'elle continuait à prêter de l'argent à un état insolvable. "Les spécialistes de la finance ont un nom : extend and pretend, ou stratégie du 'comme si',explique-t-il. Cela consiste à prêter toujours davantage à un débiteur insolvable comme s’il ne l’était pas, afin de ne pas avoir à enregistrer des pertes sur ses titres".

Yanis Varoufakis accuse le coup : "Plus les créanciers s’obstinaient, plus la Grèce s’enfonçait dans la crise économique et sociale, et moins elle devenait réformable. Pendant ce temps, les pertes potentielles des créditeurs gonflaient et gonflaient encore". Selon lui, le Grexit était évoqué pour faire peur à certains pays comme l'Espagne et la France et les obliger à capituler. "Le plan de Schaüble est de mettre la troïka partout : à Madrid, mais surtout à... Paris ! Paris, c'est le gros lot. C'est la destination finale de la troïka. Le Grexit est utilisé pour créer la peur nécessaire pour forcer Paris, Rome et Madrid à acquiescer". Selon Yanis Varoufakis, "en 1967, il y avait les tanks [des colonels]. En 2015, il y avait les banques".

Lu sur Le Monde diplomatique

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