Eurogroupe : les négociations au point mort, le Grexit se rapproche

On pensait la Grèce tirée d'affaire en apportant des propositions de réformes plus consensuelles. Peut-être vexée par les rebondissements et le temps perdu, la zone euro a décidé de lui faire payer le prix fort. Si la France affichait son optimisme et sa volonté d'être un "trait d'union" pour le maintien de la Grèce dans la zone euro, le ministre allemand avait, en arrivant samedi à l'Eurogroupe, fait part de ses doutes et sa défiance envers la Grèce.

Et Berlin n'a pas fait de cadeaux, chef de file des plus durs dans ce conflit en réclamant plus de réformes et surtout plus vite. Ainsi, il serait demandé à Alexis Tsipras de faire passer toutes les réformes réclamées dès la semaine prochaine, en gage de bonne volonté. Parmi les plus intransigeants, la Finlande s'opposerait à toute solution diplomatique pour obtenir le départ d'Athènes.

Pour tenter de contenter tout le monde, l'Allemagne envisagerait, selon certaines sources, une sortie de l'euro temporaire de 5 ans, le temps que la Grèce fasse les réformes et surtout en obtienne les fruits.

Ce dimanche, ce sont les chefs d'Etat et de gouvernement qui se réunissent pour tenter de trouver cet accord qui les fuit depuis des mois. Dans le cas contraire, le Grexit deviendrait la dernière solution.