Grèce : quand Wolfgang Schäuble détaillait déjà l'avantage d'un "Grexit" en 2012<!-- --> | Atlantico.fr
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Schäuble en discussion avec Varoufakis
Schäuble en discussion avec Varoufakis
©REUTERS/Fabrizio Bensch

Tout est sous contrôle

Timothy Geithner, ancien secrétaire au Trésor américain rapporte dans un livre une discussion qu'il avait eue en 2012 avec le ministre des Finances allemand.

Ce 29 juin, et à l’occasion de la folle semaine grecque, le New York Times publiait un article retraçant une discussion privée ayant eu lieu le 30 juillet 2012, entre Timothy Geithner, ancien secrétaire au Trésor américain, et Wolfgang Schäuble, le ministre des finances allemand. En cet été 2012, le dossier grec domine déjà l’actualité, et le célèbre ministre allemand reçoit son homologue américain dans sa résidence estivale de Sylt, en mer du Nord.

Timothy Geithner, qui décrit la scène dans son ouvrage « Stress Test : Reflections on financials crises », précise alors la position de Wolfgang Schäuble : "Il m’a dit que beaucoup en Europe pensent encore que chasser la Grèce de la zone euro était une stratégie plausible, même souhaitable".

"L’idée est qu’avec une sortie de la Grèce, l’Allemagne serait plus à même d’apporter le support financier dont l’Europe a besoin, car ainsi, les allemands ne percevront plus l’aide à l’Europe comme étant un sauvetage de la Grèce". Mais le ministre allemand va plus loin : "De plus, un Grexit (sortie de la grèce de la zone euro) serait suffisamment traumatisant, ce qui  aiderait à effrayer le reste de l’Europe, qui pourrait ainsi concéder plus de souveraineté pour une union bancaire et fiscale plus forte".

Toujours selon Geithner, l’idée de Wolfgang Schäuble est très claire : "L’argument est que laisser la Grèce bruler facilitera la construction d’une Europe plus forte, avec un pare-feu plus crédible". Lors de la discussion, le secrétaire au Trésor américain aurait alors rétorqué : "Vous savez que vous ressemblez un peu à Herbert Hoover dans les années 30. Vous devriez penser à la croissance". 

lu sur le New York Times

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