Alexis Jenni remporte le prix Goncourt

Sans surprise, le prestigieux prix Goncourt a été attribué mercredi 2 novembre à Alexis Jenni pour son premier roman, L'art français de la guerre (Gallimard). Parti grand favori, ce professeur lyonnais de biologie a été choisi "au premier tour par 5 voix contre 3 à Carole Martinez (ndlr : Du Domaine des Murmures aux éditions Gallimard)", a annoncé l'un des membres du jury Didier Decoin. Pour Bernard Pivot, l'auteur fait ainsi à 48 ans "une entrée fracassante dans la littérature".

Encensé par la critique et avec déjà 56 000 exemplaires vendus, L'art français de la guerre est une fresque entre Indochine et Algérie, qui interroge l’héritage de vingt ans de guerres coloniales.

Recevoir le Goncourt dès son premier coup d’essai est une chose rare, mais pas inédite : en 2006, Jonathan Littell avait eu cet honneur, avec Les bienveillantes. Alexis Jenni l'avoue humblement, il se considérait jusqu'ici comme "un écrivain du dimanche".

Le prix Renaudot remis à Emmanuel Carrère

Chez Drouant à Paris, le prix Renaudot a été attribué à Emmanuel Carrère pour son livre Limonov (P.O.L). Frédéric Begbeider, qui avait voté pour lui, se dit "très heureux". Il s'agit du douzième livre de l'auteur, et aussi du moins sombre.

En 2010, le Goncourt avait couronné Michel Houellebecq pour La carte et le territoire (Flammarion), le Renaudot Virginie Despentes pour Apocalypse bébé (Grasset).