Grèce : première entrevue entre Alexis Tsipras et Angela Merkel à Berlin<!-- --> | Atlantico.fr
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Alexis Tsipras est en visite à Berlin
Alexis Tsipras est en visite à Berlin
©Reuters

Meilleurs ennemis

Cette rencontre au sommet doit permettre de rétablir le dialogue tendu entre les deux pays et trouver une solution viable pour l'économie grecque.

Attention, opposition de styles à Berlin. Ce lundi en fin d'après-midi, vont se rencontrer deux matériaux qui s'opposent comme des aimants mis dans le mauvais sens. Le Premier ministre grec de Syriza, Alexis Tsipras, va ainsi rendre visite à la chancelière allemande Angela Merkel. "Nous aurons le temps de nous parler en détail, et même peut-être de discuter" a lâché cette dernière aux députés allemands qui ne se sont pas privés de sourire à ce bon mot.

Pourtant, cette rencontre doit permettre d'assainir les relations très tendues entre les deux pays, diamétralement opposés dans leur vision de la politique économique. Athènes ne veut plus d'austérité tandis que Berlin réclame des réformes, que le Premier ministre grec tarde à mettre en place, condition indispensable pour obtenir l'aide financière de l'Europe.

Un accord avait pourtant été trouvé le 20 février dernier mais la Grèce était restée vague sur les réformes qu'elle souhaitait mettre en place. Depuis, les Allemands s'inquiètent et une sortie de la zone euro "par accident" de la Grèce est une option sérieuse. Surtout, les tensions entre les deux pays n'ont pas cessé, entre deux populations qui se détestent et dont les gouvernements traitent la question dans des oppositions de principe.

Le ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, pourtant le premier à attaquer l'Allemagne, a néanmoins tenté d'apaiser les tensions pour mettre fin "au jeu toxique des accusations réciproques, et aux désignations du doigt moralisatrices qui ne bénéficient qu'aux ennemis de l'Europe."

Cet après-midi, Alexis Tsipras et Angela Merkel auront l'occasion de faire table rase du passé pour tenter de trouver un compromis. Mais pas sûr qu'ils soient tous les deux prêts à faire cet effort.

Lu sur le Figaro

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