La Cour des comptes épingle l'Education nationale sur le suivi des élèves

L'Education nationale à nouveau sous le feu des critiques. Dans un rapport présenté ce mercredi 4 mars, la Cour des comptes épingle le désastreux "suivi individualisé des élèves" et recommande une modification  du temps de travail des professeurs et de leurs évaluations. Si la France veut faire de l'individualisation de l'enseignement une priorité, elle s'est engagée dans cette démarche bien trop tard et de façon beaucoup trop inconstante par rapport à certains de ses partenaires de l'OCDE, notent les Sages.

Ces deniers ont effet étudié divers systèmes de suivi des élèves comme l'aide personnalisée pour les écoliers de primaire, créée en 2008. Cette aide, qui proposait des moments de soutien en petit groupe, a été réduite en 2013. Les Sages de la rue Cambon ont également observé l'accompagnement éducatif dans les collèges qui suggérait des heures destinés aux élèves que Nicolas Sarkozy avait appelés en 2008 les "orphelins de 16 heures". Enfin, ils ont passé au crible des dispositifs plus anciens comme les Rased, les réseaux d'aide pour élèves en difficulté.

Au terme de ces observations, la conclusion de la Cour est sans appel : les systèmes s'empilent les uns sur les autres, le pilotage du ministère de l'Education est inefficace et il est encore trop tôt pour se rendre compte des effets de loi de refondation de l'école de Vincent Peillon, dénonce la Cour des Comptes.

Cette dernière émet donc diverses recommandations. Elle suggère notamment de généraliser le suivi individuel des collèges, de mieux former les enseignants, de briser les barrières entre les disciplines ou encore d'annualiser le temps de travail des enseignants du secondaire. Des propositions qui devraient fortement déplaire à leurs syndicats...