Les éditeurs français veulent porter plainte contre les systèmes de blocage de publicité sur internet

144 millions d'utilisateurs dans le monde sont équipés d'un bloqueur de publicité sur leur navigateur internet (+69% en un an). Le concept est simple, le petit logiciel empêche l'ouverture des fenêtres pop-up, supprime les messages publicitaires avant les vidéos ou encore fait disparaitre les encarts de pub affichés sur les sites.

Sauf que les éditeurs commencent à hausser le ton. En France, ils s'apprêtent à porter plainte contre ces "ad blockers" car 5 millions de Français les utiliseraient pour un manque à gagner important. Le Geste, l'organisme qui regroupe les éditeurs français, parle d'une baisse de 20 à 40% de l'audience sur les publicités.

Alors pour y remédier, tous les moyens sont bons : messages de sensibilisation aux utilisateurs, développement de logiciels censés bloquer les bloqueurs de pub… Le dialogue n'est pas oublié mais les deux camps ont du mal à s'entendre. L’allemand Eyeo, qui édite Adblock Plus, le leader, propose aux éditeurs de ne plus bloquer les publicités contre rémunération. Surtout, les nouvelles pubs doivent respecter un cahier des charges précis : pas d'animation, pas de son, pas de gêne pour l'internaute.

Un chantage mal vécu par les éditeurs qui réfléchissent aux modalités de la plainte tandis que leurs homologues allemands se sont déjà engagés dans cette démarche.