Bayrou lance sa campagne pour 2012

En clôture des Universités d'été du Modem dimanche, François Bayrou s'est livré à un véritable discours de campagne présidentielle, aux accents martiaux. "Lorsqu'on est en temps de guerre, on fait une majorité d'union pour que tout le pays porte la guerre, et c'est bien une guerre que nous avons à mener", a-t-il lancé, en référence à la crise économique et financière."Pour conduire cette guerre, il faut une majorité nouvelle et ce ne peut être qu'une majorité centrale".

Le leader centriste a reproché au PS et à l'UMP leur manque d'unité, ainsi que leur incapacité à poser un diagnostique et à apporter des solutions à la  crise. "Le problème ne vient pas de l'extérieur, il vient de chez nous, pour l'essentiel. Si vous attendez d'avoir changé l'ordre monétaire ou converti le capitalisme... c'est en réalité, une invitation à ne rien faire", a-t-il avancé.

Il a appelé à élaboration d'un "Agenda 2020", similaire à l'Agenda 2010 adopté par l'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder et qui prévoyait un ensemble de réformes structurelles. Il a promis de créer 60 000 postes dans l'éducation et prévenu qu'augmenter les impôts est une nécessité.

Dernier tacle à l'attention de la majorité présidentielle, François Bayrou s'est posé en garant d'une politique "propre" et "vertueuse" face aux affaires. "On prétendait que les voyous étaient dans les cités et qu'on allait les nettoyer au Käkrcher", a-t-il lancé, faisant écho à des propos de Nicolas Sarkozy. "On découvre qu'en réalité les voyous, les truands, les trafiquants, on les a installés au cœur de l’État".