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Sanofi débarque son directeur général, Chris Viehbacher
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Eviction

Serge Weinberg, le président du conseil d'administration va donc devenir PDG pour quelques mois, en attendant de trouver un nouveau président issu du monde pharmaceutique.

Réuni en urgence ce mercredi 29 octobre, le conseil d'administration de Sanofi a fini par trancher : Chris Viehbacher va démissionner. Serge Weinberg, le président du conseil va donc quitter son rôle exécutif et devenir PDG pour quelques mois, en attendant de trouver un nouveau président issu du monde pharmaceutique. Une fois la chose faite, Serge Weinberg  redeviendra simple président. "La poursuite du développement du groupe exige aujourd’hui un management fédérant plus largement les talents, une focalisation plus grande sur l’exécution et une collaboration étroite et confiante avec le Conseil", a déclaré le Conseil d'administration dans un communiqué.

Les investisseurs sont mécontents de cette éviction brutale. Mardi 28 octobre, l'action de Sanofi avait diminué de 10,6%, sa plus forte chute en 17 ans et ce mercredi 29 au matin, le titre baissait de nouveau de 4%. Ainsi, la valeur du groupe, qui était jusque-là le premier en France par son poids en bourse, a perdu 15 milliards d'euros en deux jours.

La situation était tendue depuis des mois entre Serge Weinberg et Chris Viehbacher. "Il avait un management trop personnel, a expliqué le premier au Monde. Il y avait aussi un problème d’exécution de la stratégie, que nous avions déjà identifié l’an dernier avec les problèmes au Brésil et en Chine, et que nous venons de revoir dans le diabète. Et puis, les relations avec le conseil n’étaient pas assez transparentes, c’était préjudiciable."

Au cour de l'été, Chris Viehbacher avait appris que Serge Weinberg avait commencé à chercher un successeur. Il avait alors écrit à tous les administrateurs pour défendre son bilan et ses soutiens avaient essayé de mobiliser le gouvernement. En vain. Car Chris Viehbacher n'a jamais été apprécié des socialistes. En 2012, Arnaud Montebourg, alors ministre du redressement productif, avait critiqué les 2 600 suppressions d'emplois envisagées par Sanofi. Elles avaient alors été revues à la baisse. Par ailleurs, la décision de Chris Viehbacher d'aller vivre à Boston au printemps dernier a été très mal prise par certains administrateurs du groupe. 

Lu sur Le Monde

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