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Ebola : l'épidémie "va plus vite que nous", selon un responsable des Nations unies
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Alerte rouge

"Soit nous arrêtons Ebola maintenant, soit nous devrons affronter une situation sans précédent et pour laquelle nous n'avons pas de plan", a déclaré Anthony Banbury, en charge de la mission des Nations unies pour coordonner la réponse d'urgence à Ebola (UNMEER).

"Ebola a une longueur d'avance sur nous". Ce mercredi 15 septembre, Anthony Banbury, en charge de la mission des Nations unies pour coordonner la réponse d'urgence à Ebola (UNMEER) s’est exprimé. L'épidémie d'Ebola "est loin devant nous, elle va plus vite que nous et elle est en train de gagner la course", a-t-il déclaré lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU consacrée à l'épidémie."Si Ebola gagne, nous, les peuples des Nations Unies, nous perdrons énormément", a-t-il ajouté."Soit nous arrêtons Ebola maintenant, soit nous devrons affronter une situation sans précédent et pour laquelle nous n'avons pas de plan".

Jusqu’à présent, l’épidémie d’Ebola a fait 4 447 morts pour 8 914 cas recensés. Et elle pourrait affecter 5 000 à 10 000 nouvelles personnes par semaines en Afrique de l’Ouest, a averti l’OMS mardi 14 octobre. On détecte actuellement 1 000 nouveaux cas par semaine. Par ailleurs, le taux de mortalité des malades peut aller jusqu’à 70% dans les trois pays les plus touchés en Afrique de l’Ouest (Guinée, Sierra Leone et Libéria), a déclaré le docteur Bruce Aylward, directeur général adjoint de l’OMS. Le responsable note toutefois un "ralentissement de nouveaux cas dans des zones qui ont été des épicentres historiques de l'épidémie", comme le comté de Lofa au Liberia. Ce, grâce à un "réel changement dans le comportement et l'approche des communautés" concernées. Malheureusement, le nombre d'infections continue d'augmenter dans les capitales, Monrovia, Conakry et Freetown. Enfin, le nombre de cas réels serait 1,5 fois plus élevé qu’officiellement recensé en Guinée, deux fois plus en Sierra Leone, et 2,5 fois au Liberia.

Afin d’arrêter l’expansion de l’épidémie, l’ONU a pour but d’assurer, d’ici au 1er décembre, la sécurité de 70% des enterrements et d’isoler 70% des cas suspects. "C'est un objectif ambitieux. La propagation géographique de l'épidémie est un gros défi", a assuré Bruce Aylward. Mais, si aucun nouveau cas n’est détecté d’ici là dans ces pays, l’OMS pourrait décréter vendredi 17 octobre la fin de l’épidémie d’Ebola au Sénégal et lundi 18 octobre la fin de celle au Nigeria.

Lu sur Le Nouvel Obs

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