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Université d'été du Medef : "J'aime l'entreprise" promet Valls devant les patrons
©Reuters

Après-remaniement

Au lendemain de l'annonce du gouvernement Valls 2 et de l'arrivée d'Emmanuel Macron à Bercy, le Premier ministre est l'invité de l'université d'été du Medef qui se tient ce mercredi à Jouy-en-Josas.

"Osez les réformes." C'est sous un tonnerre d'applaudissements que Pierre Gattaz a accueilli Manuel Valls, principal invité de l'université d'été du Medef à Jouy-en-Josas. Le Premier ministre, lui même salué par une standing ovation d'une assemblée qui aura rarement été aussi comble, a rappelé que l'invitation datait d'il y a déjà plusieurs semaines, avant donc le remaniement de son gouvernement.

"La venue du Premier ministre à #uemedef14 est un signal important envoyé à tous les entrepreneurs. Je veux y voir une reconnaissance de leur rôle" a noté le président du Medef, qui avait accueilli favorablement le changement de cap économique du gouvernement Valls 2.

>> A lire aussi sur le même sujet : Université d’été du Medef : 5 idées faciles à mettre en place que les entreprises auraient tout intérêt à réclamer (et beaucoup moins chères que le Pacte de responsabilité)

"Cessons d'opposer systématiquement Etat et entreprise, chef d'entreprise et salarié" a d'abord expliqué le Premier ministre, intervenu à partir de 15 heures. Il a d'ailleurs à cette occasion rappelé que le premier déplacement qu'il avait réalisé en tant que Premier ministre s'était déroulé dans une entreprise à Gennevilliers (92) : "Moi, j'aime l'entreprise".

"Le gouvernement est au travail pour accélérer le rythme des réformes" a-t-il insisté : "Le retour de la croissance passera d'abord par le soutien des entreprises, ce sont les entreprises qui créent les emplois", allant même plus loin en assénant qu'"il est absurde de parler de cadeaux faits aux patrons : ce langage n'a aucun sens" - sous les applaudissements de l'assistance.

"Il faut baisser le coût du travail dans notre pays, il y a un problème avec le coût du travail !" s'est-il enflammé, insistant sur le besoin de redonner de la compétitivité aux entreprises françaises - notamment avec le pacte de responsabilité : "A l'extérieur, notre droit du travail est perçu comme contraignant". Il n'hésite pas à signaler d'ailleurs que certaines règles pourraient être revues ou allégées, "dont celles relatives au travail du dimanche".

"La France ne peut plus agir seule comme elle le fait depuis 30 ans", rappelant que la zone euro est la zone à la croissance la plus faible au monde actuellement : "La Commission européenne doit s'engager en faveur de l'investissement public et privé". Et d'asséner : "Nous vivons dans notre pays au-dessus de nos moyens depuis 40 ans. Depuis 2008 notre déficit est au-dessus de 4%", rappelant ici son objectif de réduction des dépenses publiques.

Il a par ailleurs réaffirmé son soutien à la filière nucléaire, "une filière d'avenir", et déclaré ne pas douter "du soutien de la majorité qui sera au rendez-vous des textes budgétaires", rappelant ses propos offensifs lors de son passage au JT de France 2 ce mardi soir. Il a également annoncé un "grand plan de mobilisation" pour la construction, dévoilé ce vendredi.

"Vous êtes attendus sur l'utilisation que vous ferez des 40 milliards du CICE et du Pacte de responsabilité" a-t-il conclu. "Ce gouvernement agit pour les entreprises", mais rappelle sa vigilance : "Les Français n'admettraient pas que les dividendes versés pour les plus hautes rémunérations explosent". De même, s'adressant à Pierre Gattaz, il a déclaré attendre des différentes branches patronales d'accélérer ses négociations avec les organisations salariales dans le cadre du Pacte, au point mort depuis plusieurs mois.

A noter enfin qu'à cette occasion, après près de deux ans et demi de silence complet, le compte Twitter de Manuel Valls a été relancé (et délesté de l'ensemble de ses tweets durant la campagne présidentielle) :

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