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Affaire Tapie : Guéant accuse l’Elysée et parle d'"un scandale d’État", l'Elysée lui répond
©Reuters

C'est dit

Quatre jours après la levée de sa garde à vue dans le cadre de l'affaire Tapie, l'ancien ministre de l'Intérieur a affirmé dimanche au micro d'Europe 1 être victime d'une "machination politique".

Claude Guéant lance un pavé dans la mare. Quatre jours après la levée de sa garde à vue dans le cadre de l’affaire Tapie, l’ancien ministre accuse. Invité d’Europe 1, il incrimine en effet l’Élysée d'être à l'origine de ce qu’il appelle "un scandale d’État". "Il est tout à fait anormal que la présidence d'aujourd'hui livre des archives du précédent président", a déclaré l’ex-secrétaire général de l’Elysée  au "Grand Rendez-Vous iTélé/Europe 1/Le Monde", estimant que "les archives appartiennent à la personne qui en est détenteur ou aux archives nationales". Selon une source proche du dossier, les juges d'instruction ont demandé à l’Élysée, en mars 2013, de leur envoyer "tous documents" conservés à la présidence de la République en lien avec le litige entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais.

Toujours selon la même source, l’Élysée répondait en avril 2013 que concernant Claude Guéant, son "fonds d'archives papier" n'avait pas été versé aux Archives nationales et qu'il n'en avait pas été trouvé trace à la présidence de la République. Mais la présidence de la République a bien fait parvenir aux juges divers documents, comme ceux-ci le lui demandaient.

Mais cela n’empêche pas Claude Guéant d’asséner au micro d’Europe 1 : "Nous savons aujourd'hui, qu'il y a au sein de l’État, une organisation qui est faite à coup de violation du secret de l'instruction et de l'enquête et à coup d'instrumentalisation de la justice pour dénigrer et détruire Nicolas Sarkozy et ses principaux collaborateurs". Puis l’ancien ministre détaille les notes que lui ont présentées les enquêteurs. "Des notes de secrétariat... mais surtout un projet de loi qui prévoyait que les établissements publics pouvaient avoir recours à l'arbitrage, ce qui veut dire que le gouvernement a essayé de valider l'arbitrage", explique-t-il. 

Et ce qui est intéressant selon lui c'est "qu'on ait voulu transmettre à la justice ce document qui n'a aucune espèce d'intérêt pour l'affaire". Les archives appartiennent à celui qui les a faites et aux archives nationales, il y a donc "manipulation", assure Claude Guéant.

S’il précise qu’au sein du gouvernement  "nous étions tous favorable à cet arbitrage", Claude Guéant réitère ses accusations sur le "scandale d'Etat", l’ancien secrétaire général de l’Elysée assure "savoir des choses". Mais, toujours sur Europe 1, il rappelle qu'il a "le droit au silence, mais j'ai la certitude que quand je voyage à l'étranger la DGSE m'observe". Pour Claude Guéant, toute cette affaire a un seul objectif : "causer préjudice à Nicolas Sarkozy, à l'affaiblir auprès de son propre camp et de l'opinion publique".

Face à ces attaques en règle, l’Elysée n'a pas tardé à réagir. La présidence de la République explique que "dans le cadre de l'instruction suivie par le juge Tournaire" elle a fourni, à la "demande expresse" du juge, " les seuls éléments d'information requis qui se trouvaient disponibles dans les services de l'Élysée". "La présidence de la République a ainsi agi dans le strict respect de la loi et des réquisitions de l'autorité judiciaire", affirme-t-on au palais présidentiel.

lu sur Europe 1

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