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Quand la prostitution et la cocaïne viennent au secours des déficits italiens
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La crise à bon dos

L’office des statistiques italien va prendre en compte ces secteurs d’activité de l'économie souterraine pour calculer le produit intérieur brut italien et déclare qu’il sera alors en conformité avec les règles européennes.

L’Italie innove. Comme d’autres pays européens, le pays est confronté à de sérieuses difficultés financières en raison du poids de ses déficits publics. En effet, alors que les critères de Maastricht imposent aux états membres de respecter la règle des 3% de déficit par rapport au PIB et que le Président du Conseil, Matteo Renzi s’est lui-même fixé un objectif de -2.6%, des arbitrages sont nécessaires.

Pour ce faire, plusieurs solutions. Soit la réduction des dépenses c’est-à-dire une réduction du numérateur dans l’équation, soit une augmentation du dénominateur, c’est-à-dire une augmentation du PIB. C’est cette dernière solution qui est ici privilégiée. Pour renforcer les chiffres du PIB, rien de plus simple : prendre en compte les dépenses du pays dans des activités aussi diverses que la prostitution, les ventes de cocaïne ou la contrebande. L’office des statistiques italien IStat prendra ainsi en compte ces nouveaux secteurs d’activité pour calculer le produit intérieur brut italien et déclare qu’il sera alors en conformité avec les règles européennes. Le professeur d’économie de l’Université de Rome, Giuseppe di Taranto, répondait au site Bloomberg : "même si l’impact est difficilement quantifiable, il est clair que cela aura un impact positif sur les chiffres du PIB".

En incluant l’économie souterraine au sein de son PIB, L’Italie va s’offrir la possibilité de dépenser un peu plus que prévu, ou de baisser ses impôts, tout en respectant les critères de Maastricht. Ce qui devrait provoquer la joie de la Commission Européenne. 

Lu sur Bloomberg

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