Affaire des TER de la SNCF : Royal, Le Pen, Cambadélis et les autres politiques réagissent, ouverture d'une enquête interne<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
L'un des nouveaux TER aperçu près de Strasbourg
L'un des nouveaux TER aperçu près de Strasbourg
©Reuters

Réactions politiques

Frédéric Cuvillier, le secrétaire d'Etat chargé des Transports, demande à la SNCF et à Réseau ferré de France (RFF) une enquête interne. La ministre de l'Ecologie souhaite que les responsables "paient".

L'affaire des TER trop larges révélée par le "Canard enchaîné" ce mardi ne fait pas rire du tout la classe politique française. Le gouvernement monte au créneau. Frédéric Cuvillier, le secrétaire d'Etat chargé des Transports, demande à la SNCF et à Réseau ferré de France (RFF) une enquête interne sur les TER trop larges, mercredi 21 mai. La commission du développement durable de l'Assemblée nationale va de son côté auditionner les présidents de la SNCF et de RFF, Guillaume Pepy et Jacques Rapoport, sur cette affaire. "Il faut que nous puissions identifier la façon dont les choses sont décidées", a précisé Frédéric Cuvillier. 

Dans les plus hautes sphères du gouvernement, on veut punir les coupables. "Les responsables de cette décision paieront", a commenté Ségolène Royal au micro d'I-télé. "C'est consternant. Comment des décisions aussi décalées, aussi éloignées du terrain peuvent être prises ? Il faudrait que les gens sortent de leur bureau et viennent nous voir dans les gares, viennent voir les usagers des trains, viennent se rendre compte de la réalité du terrain avant de prendre des décisions, qui en plus coûtent très cher. (...) D'ailleurs les régions ne paieront pas ces erreurs invraisemblables. On peut faire une enquête interne pour voir comment des décisions aussi stupides peuvent être prises, aussi coûteuses. Les responsables de cette décisions paieront" a jouté la ministre de l'Ecologie. 

Le premier secrétaire du Parti Socialiste Jean-Christophe Cambadélis s'est montré lui plus vindicatif et met directement en cause les dirigeants de la SNCF et de RFF. "C'est proprement hallucinant. Je pense que la responsabilité des dirigeants est engagée", a-t-il commenté ce mercredi sur i Télé ."Franchement, on ne comprendrait pas qu'ils restent tranquillement à regarder passer les trains". "L'État devra lui aussi prendre ses responsabilités et en tirer toutes les conclusions. Les choses devraient être simples: quand il y a une telle erreur qui coûte tellement d'argent, on en tire les conséquences", a-t-il ajouté. Il n'a pas appelé à la démission des deux présidents mis en cause, laissant tout de même transparaître son avis : "A eux de le dire".

A LIRE AUSSI - La SNCF a commandé des TER trop larges pour entrer en gare : "aucun impact sur les prix des billets" selon le président de RFF

Marine Le Pen, voit dans cette affaire un "motif d'exaspération légitime pour les Français". "Alors que les prix des billets de train augmentent sans interruption depuis des années, ce gaspillage de l'argent public est insupportable, d'autant que l'estimation d'un surcoût de 50 millions d'euros avancée par la SNCF semble très sous-évaluée", écrit la présidente du Front National dans un communiqué publié ce mercredi. Elle demande qu'une enquête soit diligentée "au plus vite par l'État, tutelle de la SNCF et de Réseau ferré de France, pour établir les responsabilités de cette faute grave".

De son côté, le secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier avait évoqué plus tôt dans la matinée, "une situation désolante qui pourrait prêter à sourire si cela n'avait pas un coût". Qui paiera ? "Il faudra établir les responsabilités (entre RFF et la SNCF) et le responsable paiera," a-t-il conclu. Pour Dominique Bussereau, ancien ministre des Transport et député de Charente-Maritime : "C'est la SNCF qui a fait l'erreur et c'est à elle de la payer". Il a aussi estimé sur I télé que le chiffre de 50 millions d'euros avancé par RFF est "totalement sous -estimé".

La rapporteuse générale du budget à l'Assemblée, Valérie Rabault, a été plus loin en estimant que le président de la SNCF, Guillaume Pepy, "devait démissionner". 

Le président de Réseau ferré de France (RFF), Jacques Rapoport, a ,lui, démenti toute "boulette", tout en reconnaissant un problème découvert "un peu tardivement".

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !