Mondial 2018 de foot : deux affaires de corruption présumées<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Sport
Mondial 2018 de foot : deux affaires de corruption présumées
©

La Coupe du Monde à vendre ?

"Une situation très désagréable".

C'est ainsi que Sepp Blater, président de la FIFA, réagit aux retentissantes révélations du Sunday Times (article payant) dont les journalistes ont mis au jour deux cas de corruption présumée dans la désignation du pays organisateur de la coupe du monde de football en 2018.

Preuves vidéos à l'appui, les deux journalistes démontrent que deux membres du comité exécutif de la FIFA ont demandé de rondelettes sommes d'argent en échange de leur vote. Le Nigérian Amos Amadu aurait ainsi demandé 570.000 euros pour soutenir une candidature. Le délégué tahitien est un peu plus gourmand: lui réclame 1,6 millions d'euros. Les deux officiels ont toutefois cette élégance: ces sommes seraient destinées à la construction de terrains de football ou d'académie des sports.

Cette affaire entache le processus de sélection de la FIFA déjà accusée de corruption par Mouammar Kadhafi qui n'était pas parvenu à faire organiser le dernier Mondial par la Libye. Pourtant, la FIFA avait pris les devants. Comme Bakchich le révélait, la fédération Internationale avait adressé, le 7 juillet dernier, une circulaire aux comités d'organisation pour les éditions 2018 et 2022 du Mondial afin de rappeler certaines "règles de conduite" aux candidats. Parmi ces impératifs, l'obligation d'informer le Comité d'Ethique de la FIFA de tout contact avec des membres du comité exécutif. Plus compromettant encore, la circulaire répétait:

Les fédérations et les comités de candidature (...) s’abstiendront de tenter d’influencer les membres du Comité Exécutif de la FIFA ou n’importe quel autre de ses membres, en particulier en leur consentant des avantages en contrepartie d’une attitude spécifique.

Il n'en fallait pas plus pour déduire que les processus de sélection passés avaient été marqués par l'existence de "cadeaux" destinés à soudoyer des votes. Des pratiques qui perdureraient, selon les journalistes du Sunday Times.

La FIFA pourrait reporter sa décision pour 2018, prévue le 2 décembre prochain. Quatre candidats restent en lice: L'Angleterre, le duo Belgique/Pays-Bas, le duo Espagne/Portugal et la Russie.

Le sujet vous intéresse ?

Thématiques

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !