Ukraine : l'est au bord du chaos, Poutine et le président de l'OSCE vont mettre en place des tables rondes

La situation s’empire chaque jour un peu plus. Ce dimanche, en Ukraine, des pro-russes ont pris d’assaut le siège de la police à Odessa, dans l’est du pays. Les assaillants, armés de gourdins, ont défoncé un premier portail avec deux camions. Ils voulaient  la libération de leurs camarades arrêtés ce vendredi suite aux heurts entre des pro-russes et partisans de l'Ukraine unie. Ces violences avaient entraîné un incendie criminel dans lequel une quarantaine de personnes, principalement des pro-russes, ont perdu la vie. Terrifiés, les policiers barricadés à l'intérieur de l'immeuble ont donc relâché un par un les suspects arrêtés. Ces derniers ont été salués par la foule comme des héros.  

Dans le même temps, l’armée ukrainienne a poursuivi son offensive dans les villes insurgées. "Après l'opération à Slaviansk et Kramatorsk (lancée vendredi ce matin), nous allons mener une phase active de l'opération dans d'autres villes" contrôlées par les séparatistes, avait prévenu ce vendredi soir le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense. Dans la nuit de samedi à dimanche, de nombreux incidents et violences ont été signalés dans le bassin minier oriental du Donbass, frontalier de la Russie, qui regroupe les régions de Lougansk et Donetsk. Les ruines fumantes de checkpoints rebelles détruits lors de combats nocturnes étaient notamment visibles près de Kostiantynivka. A Kramatorsk, encore sous contrôle des rebelles malgré l'attaque par l'armée d'un check point à proximité, "les gens ont très peur", a également déclaré un militant pro-russe. 

Du côté diplomatique, Vladimir Poutine et le président de l'OSCE Didier Burkhalter discuteront de tables rondes sur l'Ukraine sous l'égide de l'OSCE, ce mercredi à Moscou. Par ailleurs, ce dimanche, Vladimir Poutine a eu un entretien téléphonique avec Angela Merkel. Selon le Kremlin, il a en profité pour "souligner le besoin d'établir un dialogue direct entre les autorités actuelles de Kiev et les représentants des régions du sud-est du pays" en proie à une insurrection pro-russe.