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Tribune de Nicolas Sarkozy : Christiane Taubira lui répond à son tour
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Du berger à la bergère

La ministre de la Justice a fait paraître une tribune sur le site Rue 89.

Visée par Nicolas Sarkozy dans sa lettre aux Français publiée jeudi soir, Christiane Taubira a lui répondu dans une tribune sur Rue 89. L'ancien président a notamment pointé des méthodes qu'il estime digne de la Stasi, la police politique qui sévissait en Allemagne de l'Est sous la RDA.

La ministre de la Justice revient sur cette comparaison écrivant : "la France aussi brutalement humiliée par cette comparaison avec un régime autoritaire où sévissait la Stasi, c’est la France dont, justement, les électeurs ont choisi de rétablir l’Etat de droit. Celle qui, depuis le 6 mai 2012, exerce une égale vigilance au respect de la présomption d’innocence (où aucune parole présidentielle ne désigne « coupable » une personne non encore jugée), au renforcement des droits de la défense, à la réelle liberté des juges et au rétablissement de la dignité de leur fonction".

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Christiane Taubira évacue ensuite la "question de qui savait ou pas. Est-ce un sujet pour l’Exécutif de savoir ou pas ? Oui, s’il compte intervenir. Oui, s’il a le droit d’intervenir. Oui, tant que le code de procédure pénale autorisait les instructions individuelles. Oui, lorsque savoir à l’avance permettait de diligenter un magistrat complaisant ou docile pour prendre en main ou enterrer, de délocaliser une affaire, de démembrer une procédure, de déplacer un magistrat, récalcitrant ou simplement et plus souvent, juste normalement rigoureux. (...) Non, en clair, lorsque le gouvernement s’interdit lui-même d’intervenir, va jusqu’à inscrire cette interdiction dans la loi, proclame à voix claire que les magistrats doivent pouvoir agir librement et en indépendance, sous la seule contrainte du Droit établi par le législateur émanant lui-même du suffrage universel".

La Garde des Sceaux rappelle que tout le monde a le droit à la "même justice", que l'on s'appelle Nicolas Sarkozy ou pas. Puis elle insiste sur le fait que le gouvernement Ayrault respecte scrupuleusement l'indépendance de la justice. "Puissant ou misérable, c’est la grandeur de la démocratie que de faire de l’un et de l’autre un citoyen comme les autres. Dans la norme du droit. Normal" conclut-elle.

Lu sur Rue89

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