Crimée : la Russie se moque des sanctions et critique les Occidentaux

La tension est de nouveau montée d'un cran ce mardi. Les relations entre l'Occident et la Russie sont de plus en plus exécrables. Et ce n'est pas le regain de violence en Ukraine qui va apaiser la situation. En effet, ce mardi, à l'annonce de la signature par le président Vladimir Poutine d'un traité historique rattachant la Crimée à la Russie, un militaire ukrainien a été tué  dans une tentative d'assaut contre son unité militaire à Simféropol, selon un porte-parole du ministère de la Défense ukrainien. Le chef d'état-major ukrainien a aussitôt appelé au téléphone son homologue russe pour dénoncer "le soutien et la participation" de soldats russes à cette fusillade qui a aussi fait deux blessés parmi les militaires ukrainiens.

Un membre des "forces d'autodéfense" pro-russes a également péri dans ces tirs, a affirmé une porte-parole de la police locale. Le rattachement de la Crimée à la Russie, conclu avec les nouveaux dirigeants pro-russes de la péninsule, est entré en vigueur dès mardi, faisant fi de toutes les sanctions occidentales à l'encontre de Moscou. En effet, comme l'a annoncé le ministre des affaires étrangères russe Sergueï Lavrov, la Russie  juge « inacceptables » ces mesures qui visent des hauts responsables russes ou pro-russes ukrainien.

Ces sanctions « ne resteront pas sans conséquences », a averti Serguï Lavrov lors d'une discussion téléphonique avec son homologue américain, le secrétaire d'Etat John Kerry dans des propos relayés par Le Monde. Et celui-ci d'estimer à nouveau que :  « les habitants de la République [de Crimée] ont fait un choix démocratique en conformité avec la législation internationale et la charte de l'Onu, ce que la Russie accepte et respecte ».

Du côté des Etats-Unis, c'est une toute autre version qui est donnée, John Kerry ayant réaffirmé par téléphone à Sergueï Lavrov que la prise de contrôle de la Crimée et le référendum de dimanche étaient « illégaux ». « Nous préparons d'autres sanctions et nous avons laissé toutes les options sur la table », a rapporté un porte-parole de John Kerry après la discussion, dans la lignée des dernières déclarations des Européens.

Le rattachement de la Crimée à la Russie, conclu avec les nouveaux dirigeants pro-russes de la péninsule, est entré en vigueur dès mardi, même si le Parlement russe doit encore voter une loi en ce sens, une simple formalité. Comme un retour  aux pires heures de la Guerre froide...