"Je me rendis chez Sa Majesté : introduit dans une des chambres qui précédaient celle du roi, je ne trouvai personne ; je m'assis dans un coin et j'attendis. Tout à coup une porte s'ouvre ; entre silencieusement le vice appuyé sur le bras du crime, M. de Talleyrand marchant soutenu par M. Fouché ; la vision infernale passe lentement devant moi, pénètre dans le cabinet du roi et disparaît". Chateaubriand "Les mémoires d'outre-tombe"

Donald Trump a menacé samedi le Venezuela de conséquences "incalculables" s’il ne récupérait pas des "prisonniers et internés des hôpitaux psychiatriques" que le président américain accuse d’avoir été "poussés" vers les États-Unis.

Parler de « guerre civile » pour décrire les émeutes françaises relève de l’abus de langage. Entre révolte et révolution, il existe un gouffre, et l’État conserve les moyens de rétablir l’ordre.

Le ministre claironne sa nouvelle "prison de haute sécurité". Mais à Vendin-le-Vieil, le choix du site cumule failles, absurdités et arrière-goûts de communication politique.

Naguère déconcentré entre petits groupes criminels, le narcotrafic français semble désormais se centraliser et s'organiser autour des grandes bandes marseillaises.

Alors que les médias se focalisent sur les noms prestigieux liés à l’affaire Epstein, le vrai scandale se situe dans l’étouffement médiatique et judiciaire du dossier depuis deux décennies. Entre luttes internes au sommet de l’État américain, revirements de Donald Trump et silence complice de grandes rédactions, cette affaire met en lumière tout un système d’omerta et d’impunité.

Le 6 juillet, une boutique était cambriolée à deux pas de l’Élysée, sans provoquer de grands émois. Que dit cette affaire de l'état de la sécurité en France ?

Selon le dernier classement participatif de Numbeo, sept des vingt métropoles perçues comme les plus dangereuses d’Europe sont françaises, symptôme d’une insécurité qui gangrène désormais la vie quotidienne des banlieusards et des ruraux.

L’ONU sonne l’alarme : jamais le marché mondial de la cocaïne n’a été aussi vaste, rentable, et infiltré. En France, les digues sautent les unes après les autres. Le désastre est déjà là.

Les Français n’y croient plus. En matière de sécurité, les derniers sondages sanctionnent sévèrement le pouvoir, tandis que les chiffres officiels révèlent une explosion des violences et une chute vertigineuse des élucidations.

La violence endémique, l’effondrement du régalien et la dérive autoritaire des démocraties libérales ne sont pas des accidents, mais les symptômes d’un pouvoir enfermé dans sa propre bulle idéologique.

Elisabeth Borne souhaite diffuser la série Netflix “Adolescence” dans les écoles pour lutter contre la masculinité toxique. Ce concept, utilisé pour définir la crise de la masculinité en Occident, a tendance à stigmatiser les jeunes hommes en souffrance psychologique et ne permet pas d’apporter de réelles solutions.

Alors que les médias français s’écharpent sur la posture du ministre de l’Intérieur, un aspect fondamental du rapport parlementaire sur les Frères musulmans est passé sous silence : l’histoire, désormais documentée, des collusions persistantes entre la confrérie islamiste et les services secrets occidentaux. De Londres à Washington, du Canal de Suez à Princeton, en passant par Téhéran et Tunis, l’Ikhwan a souvent servi des intérêts qui n’étaient pas les siens. Cette toile de fond géopolitique, oubliée ou ignorée par les rédacteurs du rapport, relativise bien des indignations, éclaire certaines complaisances… et rappelle qu’en matière d’islamisme politique, la naïveté n’est jamais gratuite.

À droite, les ambitions présidentielles précoces donnent lieu à une inflation d’annonces sécuritaires aussi bruyantes que vides. Entre coups de com’ sur un « bagne amazonien », promesse irréaliste d’un monde sans cash et recyclage de vieilles idées déjà avortées, Gérald Darmanin et Bruno Retailleau semblent confondre stratégie électorale et politique pénale. Le tout, sur fond de criminalité endémique, d’armes de guerre circulant en silence, et d’une impuissance flagrante face aux zones de non-droit festives. Une rhétorique martiale pour une réalité souvent molle : l’illusion d’une fermeté qui peine à dépasser le verbe.

Lisons la presse de la semaine passée... Six jours en fait, du 9 au 15 mai : "Explosion de la contrebande de cigarettes en région parisienne... Marseille : le trafic de drogue déborde des quartiers nord et s'étend désormais à la Canebière... Vols en pharmacie : le phénomène inquiète... Les pompiers de plus en plus ciblés... Sept sociétés du BTP sur dix touchées par des vols d'engins de chantier... L'État impuissant face au fléau des rodéos sauvages... L'inquiétante emprise de la criminalité". Tout ça, en mode trois petits tours et puis s'en vont.

Le 2 août 2024, le prudent Figaro constate qu'en général, sous la présidence Macron, anarchistes et casseurs souffrent peu de la justice ; rarement jugés - moins encore condamnés.

Du franc-parler gaullien à la langue de bois technocratique, la Ve République a glissé vers une gouvernance où la réalité criminelle se dilue dans l’artifice statistique. Alors que la France affiche l’un des taux de cambriolages les plus élevés d’Europe, la vérité sur l’insécurité reste souvent enfouie sous des tableaux obscurs. Face à une criminalité organisée en constante mutation, seule une action politique lucide, rapide et transparente permettra de protéger efficacement les citoyens.

Entre promesses creuses, criminalité galopante et désorganisation judiciaire, le fossé se creuse dangereusement entre la communication politique et la réalité du terrain. Clochardisation de la justice, dissolutions factices, ministres à temps partiel : état des lieux sans concession d'une dérive inquiétante.

Petite collection de faits « divers » récents qui révèlent une face inquiétante de l’état de la Justice française

Agressions, narco trafic, attaques contre des établissements pénitentiaires... La France est-elle en train de se sud-américaniser ?