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Connaissez-vous Lorde, la néo-zélandaise de 16 ans qui pourrait être la méga star de demain ?
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Bébé star

Exit Miley Cirus et Selena Gomez, la chanteuse juvénile néo-zélandaise Lorde, de son vrai nom Ella Yelich-O'Connor, pourrait bien se frayer une place au sommet. Portrait d’un bébé star de la pop.

Xavier  Paufichet

Xavier Paufichet

Xavier Paufichet est représentant de la radio FG. à Berlin. Rédacteur musical, il tient également le blogRe/Ec dédié aux clips vidéos. 
 

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Atlantico : Elle a seulement 16 Ans et est déjà en tête des charts : Lorde assure la promotion de son album, Pure Heroine, rapidement et efficacement. Son premier single, Royals, a séduit en quelques semaines 1,2 millions d'acheteurs aux Etats-Unis. Est-on face à la superstar de demain ? (quelle popularité ? Quel public est visé? )

Xavier Paufichet : Effectivement, Lorde aura 17 ans en novembre, ce qui fait d’elle l’une des plus jeunes artistes à atteindre la première place du très respecté Billboard 100, classement hebdomadaire indiquant les chansons les plus populaires. Son score est d’autant plus remarquable que Royals, le titre avec lequel la jeune Néo-Zélandaise a détrôné Katy Perry et Miley Cyrus, s’inscrit à nouveau en tête pour la quatrième semaine consécutive. 

Acclamé par la critique, son album Pure Heroine accédait à la première place des tops australiens et néo-zélandais à sa sortie, tandis qu’il se positionnait troisième du Billboard 200 aux États-Unis. Les indicateurs de réussite de Lorde, Ella Yelich-O'Connor à l’état civil, semblent donc réunis pour un début de carrière très prometteur.

Cependant, Lorde ne s’auto-couronne pas encore du statut de star, rappelant à la moindre interview sa condition d’adolescente lycéenne.

R’n’B, électro, pop… La description du style musical de Lorde passe, sous la plume des critiques, par la plupart des styles musicaux. Comment définir son genre ?

La définition des genres musicaux a été l’un des plus grands casse-têtes chinois des responsables de rayons chez les disquaires ces dernières années, pour évoluer de la même façon chez les distributeurs digitaux, iTunes et autres Amazon. L’offre musicale, malgré la baisse économique de son marché, ne cesse d’augmenter, et les genres aiment se mélanger. Aujourd’hui, on considère presque que chaque album à son propre genre, et les artistes, qui apprécient moins que quiconque être catalogués, iront également dans ce sens. Lorde ne fait pas exception à la règle.

Il faut donc s’efforcer à désigner les grandes lignes d’un album, avant de pouvoir les aiguiser. Concernant Lorde, nous pouvons affirmer sans trop grand risque que Pure Heroine se rangera dans la catégorie pop : musique facilement accessible à un large public, construite de manière régulière et abordant des thèmes généraux de la vie.

Heureusement, la pop a plus d’un bon producteur dans son sac, et ceux-ci n’hésitent pas à s’inspirer des bonnes idées musicales d’autres styles (musiques électroniques, r’n’b, country, swing…). En général, les critiques aiment à appeler ces œuvres hybrides « pop alternative », se détachant ainsi de l’aspect mainstream et facile des Lady Gaga, Katy Perry ou Justin Bieber.

Comparé à Lana Del Rey ou encore à Amy Winehouse, la musique de Lorde répond-elle à des influences particulières ? Et d’où tire-t-elle son originalité ?

La comparaison à Lana Del Rey est évidente : comme son ainée, Lorde est reconnue pour avoir une voix sulfureuse et voilée, avec un flow à la limite du désabusé. Mais là où Lorde est subtile, Lana Del Rey insiste. D’ailleurs, les influences évoquées par la jeune femme sont bien loin de toute ressemblance éventuelle que l’on pourrait lui prêter : elle cite avec fierté Kanye West, Etta James, le producteur anonyme de dubstep Burial, ou encore Nicki Minaj.

Tout comme ses influences, la réussite de la Néo-Zélandaise est une savoureuse recette de plusieurs ingrédients : tout d’abord un univers artistique relativement sombre, rappelant parfois la presque mystique Florence Welch du groupe Florence & The Machine. Ensuite vient la production, comme nous l’avons dit, pertinente et dans l’air du temps. Et enfin le fabuleux story-telling autour de l’artiste, qui ferait rêver plus d’une adolescente devant ses playlists Spotify le soir dans sa chambre.

Quel avenir peut-on imaginer pour la jeune artiste ? Peut-elle s’imposer face à une myriade de jeunes stars de la pop ?

Lorde a été repérée à 12 ans et a signé à 13 chez Universal. Son avenir était donc déjà entre de bonnes mains depuis quelques années. Cependant, aucune carrière n’est certaine dans le secteur musical dans lequel nous vivons. L’épreuve du second album peut s’avérer fatale pour beaucoup, et sera pour Lorde un indicateur relativement fiable de la solidité de sa fan base et de sa capacité à tenir en appétit un public large et exigeant. Sa rencontre récente avec l’immense producteur Dr Luke (Jessie J, Pink, Katy Perry, Ke$ha, Britney Spears) devrait pouvoir arranger cela.
Un autre scénario se profilerait pour l’artiste : elle a confié son envie d’écrire pour d’autres, notamment pour Rihanna ou Ellie Goulding.

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