Miracle : grâce à l’expulsion de Leonarda, Radio France vit à nouveau les frissons du temps béni de l'anti-sarkozysme

La soi-disant affaire Leonarda est merveilleuse pour la gauche moraaaaale. Grâce à elle, il lui est possible d’affronter le parti socialiste sur un autre terrain que ces pénibles questions économiques où, au fond, elle n’a rien à opposer à François Hollande.

Car elle se rend bien compte que la défense de la retraite à 60 ans, des sureffectifs dans l’administration, des gaspillages publics au nom d’une prétendue solidarité et autres combats d’arrière-garde ne sont plus tenables. La seule alternative qu’elle pourrait opposer au gouvernement et qui ne serait pas de « droite », serait de sortir de l’euro. Mais, ça, son conformisme l’empêche de le suggérer.

Heureusement survient la reconduite à la frontière de Leonarda. C’est merveilleux ! Tous en-sem-ble, tous u-nis ! Enfin une cause comme au bon vieux temps, avec les méchants d’un côté : les racistes-fascistes-expulseurs + Valls et les bons de l’autre.

Dans ce registre, l’émission que Radio France (le Mouv’) s’apprête à diffuser demain matin 18 octobre est une pure merveille : « La matinale du Mouv’ bouscule son antenne et Thomas Rozec animera une émission spéciale autour de la mobilisation lycéenne suite à l’expulsion de Leonarda et Khatchik. Témoignages : Fati et Lucas lycéens très présents sur les réseaux sociaux, Pierre Henry, président de France terre d’asile, Richard Moyon du Réseau éducation sans frontières, Eric Alauzet, député EELV du Doubs, Maître Eolas, juriste, Ivan Dementho, président de l’Union nationale lycéenne.»

Quelle diversité politique et idéologique ! Au moins, ils seront préservés de représentants égarés de la bête immonde, sortie du ventre fécond, etc.

C’est l’entre-soi des bien-pensants, qui ne se demandent jamais comment la France pourrait conserver une politique migratoire si, dès qu’un enfant d’une famille de clandestins est scolarisé, ladite famille devient inexpulsable.

Le drame de la gauche est qu’elle n’a toujours pas admis ni même compris que l’ouverture complète des frontières est incompatible avec le maintien d’un régime de lois sociales construit pour protéger des nationaux.

Plutôt qu’y réfléchir, elle joue à se faire peur. Sur Radio France, c’est avec l’argent de tous les contribuables dont une part croissante commence à en avoir sérieusement marre de ce sectarisme et de cette pantalonnade.

A lire du même auteur :  "L'enfumeur", de Serge Federbusch, (Ixelles éditions), 2013. Pour acheter ce livre, cliquez ici.