Pas d'album pour Carla avant la fin du quinquennat <!-- --> | Atlantico.fr
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L’amazone descend de son cheval pour mettre les mains dans la farine.
L’amazone descend de son cheval pour mettre les mains dans la farine.
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EXCLUSIF

EXCLUSIF - Alors qu'elle fait ses débuts au cinéma dans le film de Woody Allen, "Minuit à Paris", Carla Bruni-Sarkozy a décidé de repousser la sortie de son prochain disque pour se consacrer entièrement à la carrière de son époux.

Yves Derai

Yves Derai

Yves Derai est éditorialiste à Atlantico. Chaque semaine, il écarte les lourds rideaux de velours des palais de la République pour nous en révéler les secrets.

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Dans le vacarme du monde tel qu’il va mal en ce moment, un non-événement ne doit pas passer inaperçu. Il concerne la première dame de France, Carla Bruni-Sarkozy. Je ne compte pas m’appesantir ici sur son actualité cinématographique que toute la presse a déjà relayée –elle figure bien dans le prochain film de Woody Allen, Minuit à Paris, à l’affiche à partir du 11 mai en France.

J’aimerais plutôt attirer votre attention sur une information que vous révèle Atlantico aujourd’hui : Carla Bruni ne sortira pas son prochain album avant la fin du quinquennat. Pas à cause d’une panne d’inspiration puisqu’elle a écrit une bonne vingtaine de chansons. Pas plus du fait d’une grève sauvage de ses musiciens, intermittents du spectacle, elle a déjà enregistré plusieurs titres en studio. Non, « Carlita » comme la surnomme affectueusement Nicolas Sarkozy, a décidé de faire passer la carrière de son mari avant la sienne. Il s’agit ni plus ni moins pour elle d’un acte politique fondateur. L’amazone descend de son cheval pour mettre les mains dans la farine.

Jusqu’à présent, l’ex top modèle pensait qu’elle pouvait cumuler les fonctions. Les Français, croyait-elle, s’habitueraient progressivement à être représentés par une première dame qui a « un métier » comme elle dit, celui de chanteuse. Ils pourraient même juger cela moderne, apprécier que le couple présidentiel ne vive pas aux crochets de la République. Tout au contraire, les Français, notamment les plus démunis, trouvent déplacé que la première dame de France pousse la chansonnette sur les plateaux télé pendant qu’eux se débattent dans le marasme de la crise économique et sociale.

De surcroît, la promotion du dernier album de Carla Bruni, au cours de l’été 2008, astucieusement intitulé Comme si de rien n’était s’étaitrévélée catastrophique. Constamment mise en demeure de s’expliquer sur le mélange des genres artistique et politique, l’artiste n’avait pas pu défendre son travail. Conséquences néfastes pour les ventes de son disque mais aussi, et c’est sans doute plus grave, pour l’image de son mari moqué par les commentateurs sur le thème : Sarkozy va droit dans le mur mais fait Comme si de rien n’était. Je vous passe les railleries des humoristes sur la voix de petit chat de Carla qui, à ses débuts, ravissait pourtant les chroniqueurs spécialisés tout émoustillés par son timbre cassé caractérisant les interprètes italiens.

Du coup, changement de pied. Remisée, la double casquette synonyme de double peine. Nicolas Sarkozy fera campagne avec, à ses côtés, pour la première fois d’ailleurs, une épouse à plein temps. Une sorte de Bernadette avec trente ans de moins, vingt centimètres de plus, ambassadrice mondiale de l’élégance à la française.

Après mai 2012, que son mari gagne ou perde l’élection présidentielle, qu’elle demeure first lady ou pas, Carla Bruni tentera de relancer sa carrière. C'est quelqu’un qui me l’a dit…

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