Star Wars : 35 ans plus tard, pourquoi la saga déchaîne toujours les passions<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Culture
35 ans après, la légende Star Wars n'est pas prête de s'éteindre.
35 ans après, la légende Star Wars n'est pas prête de s'éteindre.
©DR

Un nouvel espoir

George Lucas avait juré qu'il n'y aurait pas de suite à la saga Star Wars. Mais Disney, qui a racheté la franchise, a annoncé la mise en chantier de trois nouveaux films. Quant au créateur de cet univers lointain, très lointain, il a annoncé son envie d'ouvrir un musée à San Francisco.

Patrice Girod

Patrice Girod

Patrice Girod est le créateur du Lucasfilm/Star Wars magazine, qu'il a dirigé de 1995 à 2009. En 2005, il a été commissaire de l'exposition Star Wars L'Expo à la Cité des Sciences et de l'Industrie de Paris.

Il est depuis 2008 directeur des Expositions de ScienceFictionArchives.com/Callisto Exhibition Group et actuellement Commissaire de l'exposition Les Jouets Star Wars au musée des Arts Décoratifs de Paris.

Voir la bio »

Atlantico : 35 ans après le premier épisode, l'annonce de trois nouveaux épisodes de Star Wars a déclenché de vives réactions chez les fans de cinéma. Comment expliquer cette fascination toujours aussi présente pour la saga ?

Patrice Girod : Au-delà de la qualité des scénarios des premiers films de George Lucas, ce sont les aspects techniques qui fascinent. A l’époque, en 1977, le film représentait une vraie révolution dans l’univers de la science-fiction en termes graphiques et sonores. Étonnamment, 30 ans plus tard c’est toujours le cas. George Lucas est un réel visionnaire.

Trois acteurs mémorables de la première trilogie feront leur retour : Carrie Fisher (la Princesse Leia), Harrison Ford (Han Solo) et Mark Hamill (Luke Skywalker). Est-ce simplement un coup marketing ?

Tout peut être assimilé à un coup marketing. Mais rien n’a encore été annoncé officiellement et on ne sait pas encore qui des anciens acteurs seront présents. En tant que fan, l’intérêt des épisodes 7,8 et 9 est de suivre l’histoire des personnages présents dans les précédents opus. George Lucas qualifie lui-même Star Wars comme une sorte de soap opera de l’espace. Ce qui intéresse le public, c’est bien la saga des Skywalkers. On commence dès l’épisode 1 avec le jeune Anakin et dans l’épisode 6, Luke Skywalker devient enfin un jedi. Désormais, il s’agit de savoir ce qui va se passer dans les épisodes suivants. J’espère que Mark Hamill va reprendre son rôle de Luke Skywalker, Carrie Fisher, son rôle de princesse Leia, etc.

C’est l’intérêt de cette histoire, sinon ils n’auraient pas fait le choix de développer la suite.

L’intérêt du 7, du 8 et du 9 est de reprendre la logique des personnages présents dans les précédents épisodes.

George Lucas a toujours refusé l'esprit des grands studios. Finalement, n'a-t-il pas vendu son âme au diable ?

Oui et non. George Lucas s’était créé une structure personnelle avec Lucas Film, qui ne produisait que ses films. Il n’a effectivement jamais vendu son âme au diable. Il a aujourd’hui 68 ans, et au-delà d’être un réalisateur, il est également chef d’entreprise. En ce sens, il n’avait que trois solutions. La première, il fermait boutique, ce qui signifie de mettre tous les employés à la porte et dire à tous les fans du monde entier que Star Wars était terminé. Tout le monde lui en aurait voulu.

L’autre solution, aurait été de former depuis des années sa relève. Mais George Lucas n’a jamais envisagé sa société de la sorte. Mais il a 10 000 employés et comme tout patron de société qui a 68 ans, il faut penser à passer la main. George Lucas est très terre à terre et ne pouvait pas laisser sa société à ses enfants qui n’ont rien à voir avec l’industrie du cinéma.

Il a beaucoup réfléchi à la proposition de Disney et en l’acceptant, il pérennise son œuvre. S’il avait fermé, parlerait-on toujours de Star Wars dans 30 ans ? Chez Disney, il y aura des attractions dans les parcs, les jouets, et on continuera à se référer au premier film de 1977. La situation est la même que pour Blanche Neige. Sans Disney, parlerait-on encore de ce film aujourd’hui ? Je ne pense pas. C’est le groupe Disney qui permet de maintenir l’œuvre.

A quoi doit-on s’attendre dans ces trois nouveaux opus ?

La tâche est compliquée, car des légions de fans les attendent au tournant. Le scénariste n’écrira pas le scénario de manière très libre et se demandera constamment comment ses choix seront perçus par les fans. Chaque décision sera sans doute une mûre réflexion collégiale.

Il est difficile de conserver une certaine qualité ; c’était le cas pour Lucas lui-même. Le problème de ces films est que la critique est à la mesure de l’amour que porte le public à la saga, c’est dire qu’elle peut être très dure. Après, les films auront au moins le mérite d’exister.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !