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Municipales de  2014 : une vague bleue est-elle vraiment possible ?
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Etat des lieux

Les municipales sont dans 15 mois et les premiers pronostics apparaissent déjà. Si la majorité voudra confirmer, l'opposition, elle, devra trouver des candidats charismatiques et une véritable alliance de droite pour s'imposer et reconquérir la France.

Xavier  Chinaud

Xavier Chinaud

Xavier Chinaud est ancien Délégué Général de démocratie Libérale et ex-conseiller pour les études politiques à Matignon de Jean-Pierre Raffarin.

Aujourd’hui, il est associé du cabinet de stratégie ESL & Network.

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Les élections municipales de l'an prochain recèlent encore un certain nombre d'inconnues quant aux alliances qui seront nouées entre les partis au premier comme au deuxième tour. Il n'en reste pas moins intéressant de les appréhender dès aujourd’hui, près de quinze mois avant. Tenant compte des situations locales, des résultats des municipales de 2008, des présidentielles et des législatives de 2012, une quinzaine de villes (seulement) se révèlent  "gagnables" pour l'opposition nationale contre une trentaine pour la majorité.

À près d'un an de l'échéance, l'exercice reste pourvu d'aléas, mais permet de dégager une tendance de nature à relativiser les propos tenus par chaque camp sur le rendez-vous électoral de l'an prochain. Quelques données de base pour cadrer le propos, cette étude porte sur les 240 villes de plus de 30.000 habitants auxquelles s'ajoutent les préfectures comprenant moins que ce seuil.137 sont à ce jour dirigées par un maire de la majorité dont 26 PC 1 Vert, 1 Front de gauche. 99 le sont par un maire d'opposition dont 17 UDI. 4 le sont par un maire du ModemEnviron une quarantaine de maires auront plus de 70 ans révolus au jour de l'élection. 56 maires sortants auront exercé durant 3 mandats complets ou plus

Sur les 10 plus grandes villes de France : 7 sont dans la majorité Paris, Lyon, Toulouse, Nantes, Montpellier, Lille, Rennes. 3 dans l'opposition Marseille, Nice, Bordeaux. Pour mémoire : sur les 39 villes de plus de 100.000 habitants. 27 sont dirigées par un membre de la majorité. 12 par un membre de l'opposition

Apparaissent aujourd’hui « gagnables » par l’opposition, des villes autrefois détenues, comme (par ordre de départements) : Salon de Provence, Brive, Ajaccio, Valence, Roanne, Saint Chamond, Angers, Reims, Thionville, Poissy, La Seyne, Auxerre et  Belfort.

Semblent  par contre « prenables » par la majorité les villes de Montluçon, Gap, Aix en Provence, Bourges, Saint Brieuc, Dreux, Alès, Nîmes, Mont de Marsan, Nancy, Bayonne, Tarbes, Perpignan, Macon, Melun, Mantes la Jolie, Albi, Montauban, Avignon, Châtellerault, Savigny et Corbeil.

Concernant les 10 plus grandes villes de France, si l’opposition pour peu qu’elle sache se rassembler dans ses composantes actuelles et anciennes, peut rêver de la reconquête de Toulouse, elle sera menacée à Marseille et à Bordeaux bien que la personnalité et le bilan des deux sortants plaident en leur faveur.

Le « retour automatique de balancier » espéré par certains est loin d’être une évidence et l’opposition ne dispose pas encore d’un(e)candidat(e) « qui s’impose » dans un pourcentage non négligeable de ces villes. Pour que la soirée électorale des municipales soit un « succès »  pour l'opposition,  il lui faudra reconquérir (sans perte non compensée par du gain) au moins l'une des métropoles à commencer par la plus grande: Paris.

Au sein de l’opposition, un rééquilibrage UMP/UDI n’apparaît pas. Dans la majorité, les alliances ou mésalliances, le choix des candidats sera là aussi de nature à bousculer cette première approche.

À noter également : si la loi sur le non cumul était applicable des 2014, 36 députes-maires de la majorité serait en nécessité de choisir auxquels s'ajouteraient 43 députes-maires issus de l'opposition nationale. Certains choisiraient sans hésitation de rester maire (notamment chez les plus jeunes), d’autres non, mais il apparaît ainsi qu’autant dans la majorité que dans l’opposition, l’intérêt bien compris est de freiner la promesse présidentielle.

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