Photos envoyées et auto-détruites après 3 secondes : comment Facebook a totalement échoué à copier l'appli qui cartonne<!-- --> | Atlantico.fr
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…Qu’est ce qui cloche au service de développement de produits chez Facebook ?
…Qu’est ce qui cloche au service de développement de produits chez Facebook ?
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Flop

Snapchat permet de prendre des photos qui s’autodétruisent au bout de 3 secondes. Les ados en sont friands pour s'échanger des sextos. Facebook a tenté de la copier...

C’est l’histoire dont tout le monde parle dans l’industrie high-tech. Le géant Facebook a outrageusement racketté une petite start-up innovante, et s’est vanté de son méfait, avant de se casser la figure tête la première, victime de sa propre incompétence.

Tout commence avec une nouvelle application pour smartphone baptisée Snapchat, développée par la start-up du même nom. Très populaire, elle permet de prendre des photos qui s’autodétruisent au bout de 3 secondes, après qu’elles aient été envoyées à un contact. Son succès est tel que, sortie en juillet dernier, elle est déjà numéro trois au top des téléchargements sur l’App Store d’iTunes. Les adolescents l’affectionnent particulièrement, car la nouvelle mode des sextos – l’échange de photos dénudées – nécessité une grande confidentialité pour échapper à la vigilance des parents ou encore éviter que vos clichés intimes ne se retrouvent partout sur la toile sur les sites pornographiques, comme cela arrive souvent. Snapchat permet de s’assurer que votre correspondant reçoit l’image mais ne peut la conserver.

C’est alors que la presse high-tech s’est emparée du petit bijou, qui a été encensé par tous les professionnels. Dans la foulée, l’appli à attiré l’attention de Facebook, comme l‘annonçait Mike Isaac de All Things D mi-décembre. Quelques jours plus tard naissait « Poke », un clone exact de Snapchat, qui n’a même pas le bon goût d’être légèrement créatif dans sa formule et reprend le concept trait pour trait.

Propulsée sur la très répandue application Facebook iOS app, Poke s’est rapidement placé numéro un sur l’App Store d’iTunes, clouant sur place son concurrent et inspirateur Snapchat. Tout semblait rose pour Facebook qui se vantait d’avoir développé l’appli en seulement 12 jours. Selon les rumeurs, Mark Zuckerberg lui-même aurait mis la main à la pâte : le son qui indique l’arrivée d’un message Poke serait produit par la voix du patron de Facebook lui-même.

Mais voilà : cette envolée a été de courte durée, et Facebook s’est vite effondré dans le top iTunes, pour arriver autour de la 50e position, Snapchat, elle, restant fidèlement troisième.

…Qu’est ce qui cloche au service de développement de produits chez Facebook ? Pourquoi le géant, qui domine le monde des réseaux sociaux, s’avère souvent incapable d’innover ? Pourquoi est-il réduit à copier de petites start-up, sans même réussir à les égaler ?

Car ce n’est pas la première fois que le géant se sert chez la concurrence. Instagram, Twitter, Quora, Foursquare, Groupon, et Yelp ont déjà fait les frais de son manque d’imagination. Pourtant, toutes ces petites structures ont résisté malgré tout, Facebook n’arrivant pas à les menacer.

Om Malik sur Gigaom.com soulève le problème : Facebook est-il capable d’influencer la toile et la monde high-tech ? Le "frictionless sharing", l’échange sans friction d’appli et autres jeux sociaux devait déjà révolutionner le monde des réseaux. Il n’en a rien été. Quant aux applications de lecture des grands médias, elles n’intéressent plus vraiment les médias eux-mêmes, et le Guardian ne tient plus à dépenser ses ressources dans le "reader" de Facebook.

Jason Calacanis soulève les mêmes questions : pourquoi la plateforme d’applications de Facebook n’est-elle pas la grande innovation attendue ? Pourquoi n’est-elle pas le tremplin de nouvelles entreprises telles que Zynga, spécialisées dans le développement de jeux en ligne qui se partagent sans entrave sur les réseaux sociaux ?

Avec le flop de Poke, c’est peut-être tout le concept de Facebook qui est à revoir selon Business Insider, et la vision de Mark Zuckerberg qui a voulu construire le réseau social comme une plateforme.

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