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L'UFC Que choisir pollue-t-elle la défense des consommateurs par une idéologie crypto-communiste ?
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Traître ?

L'UFC Que choisir, cette association qui défend les intérêts des consommateurs depuis 1951, est montée au créneau ces derniers jours pour critiquer les compléments alimentaires et dénoncer les coûts cachés du chauffage.

Bruno Bertez

Bruno Bertez

Bruno Bertez est un des anciens propriétaires de l'Agefi France (l'Agence économique et financière), repris en 1987 par le groupe Expansion sous la houlette de Jean-Louis Servan-Schreiber.

Il est un participant actif du Blog a Lupus, pour lequel il rédige de nombreux articles en économie et finance.

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Il s'agit d'une tribune libre qui n'engage en rien la rédaction

Le constructivisme pollue tout, toute notre société et surtout toute notre vie. Comme si cela ne suffisait pas d’avoir un gouvernement socialiste, dirigiste, constructiviste, voilà que les pseudo-associations de consommateurs s’en mêlent. Il est vrai que l’UFC-Que choisir est vraiment bien peu une association de consommateurs. C’est une institution top-down qui pratique la parole du maître, qui sait tout sur tous les sujets, avec un biais que l’on peut sans exagérer considéré comme crypto-communiste. L’UFC-Que-Choisir fait tout, sauf faire remonter les expériences des consommateurs. Elle impose les siennes, plus ou moins valables, et surtout elle impose son idéologie. Une idéologie pas très favorable au business, vous vous en doutez.

Ainsi, nos constructivistes de la consommation se mêlent maintenant d’intervenir dans ce que l’on appelle le bien commun. Ils se mêlent d’analyser les pics de consommation d’électricité et, à partir de leurs analyses, de faire des propositions, des recommandations, qui touchent tous les secteurs de l’économie : l’énergie, l’équipement, la conception des habitations, et même le budget et le financement  des ménages.

L’UFC-Que choisir, vous lirez le texte ici, a l’incroyable prétention de savoir ce qui est bon, meilleur, pour le bien commun et l’intérêt général.

La théorie du bien commun et de l’intérêt général a été proposée en son temps sous une façon apparemment élaborée et profonde par l’économiste anglais Arthur Cecil Pigou. Il continue de faire  référence. Peu importe que Pigou soit un âne, et que ses travaux aient été remarquablement critiqués par le centenaire Prix Nobel Ronald Coase.

Les réputations surtout usurpées ont la vie dure dès lors, comme celle de Keynes, qu’elles justifient l’interventionnisme des gouvernements. Dès lors qu’elles alimentent la panoplie des mesures qui permettent de taxer les citoyens, de leur retirer le pouvoir de choisir et de le transférer à la classe politique. Pigou ne connaissait rien au réel. Il n’a fait que « repomper » les travaux d’autres économistes, fautes de raisonnement incluses. Il a eu quand même une lueur lorsqu’il s’est aperçu, d’une part que la classe politique n’était pas omnisciente, quand même, et, que d’autre part, elle était rarement désintéressée. Cette découverte lui a permis de compléter ses travaux en ajoutant un complément à la classe politique : les Commissions. Vous savez les Commissions, ce sont ces groupes de personnes qui se réunissent pour enterrer un sujet, pour jouer les pompes funèbres, et en rémunération de cette activité peu glorieuse, toucher honoraires et défraiements. Tout près de nous, il y a eu la Commission Jospin dont nous avons parlé récemment.

Pigou partait de l’idée qu’une Commission était plus neutre et plus compétente que le pouvoir politique. Hélas, comme il ne connaissait rien à la réalité,  il ne lui est pas venu à l’idée que les Commissions étaient nommées par le pouvoir politique et que, par conséquent, dès le départ leurs travaux étaient entachés d’un biais.

Tous les travaux sérieux postérieurs à Pigou indiquent que le libre jeu des forces du marché et le bon fonctionnement des systèmes de prix permettent d’arriver à des optimums nettement supérieurs à ceux auxquels on parvient par le jeu de l’intervention gouvernementale et politique.Hélas, on continue d’enseigner les travaux de Pigou,  mais en revanche, on ignore ceux de Ronald Coase.

Vous savez pourquoi, tout simplement, parce que les travaux de Pigou s’inscrivent parfaitement dans le cadre des intérêts de la classe politique et de sa volonté de puissance et de ses complices médiatiques. C’est à partir de petites nouvelles quotidiennes « insignifiantes » comme celle que nous prenons la peine d’analyser en provenance de l’UFC-Que choisir que se construit la culture socialiste et que se propage la pollution.


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