©
Confidentiel
Le "J'accuse" de Patrick Buisson contre Christiane Taubira
Mis en cause dans l'affaire des sondages de l'Elysée, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy sortira de sa réserve ce mardi dans un entretien cinglant au Figaro
Patrick Buisson, le conseiller sondage de l'ancien Président de la République envoie une volée de bois vert à l'intention de la garde des Sceaux dans un entretien accordé au Figaro à paraître ce mardi.
Mis en cause dans l'affaire des sondages de l'Elysée, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy ne s'était pas exprimé depuis que l'association Anticor a déposé le 9 octobre dernier une plainte contre X pour délit de favoritisme et détournements de fonds au sujet des conditions dans lesquelles la présidence de la République a commandé de nombreux sondages lors du quinquennat passé.
Dans l'entretien à paraître, Patrick Buisson semble décidé à frapper fort et accuse Christiane Taubira d' instrumentaliser la justice à des fins politiques et partisanes. Selon lui, la ministre de la Justice se trouve dans une situation de conflit d'intérêts majeur puisqu'elle est en position de donner des ordres au Parquet dans une affaire dont elle est proche de la partie civile, la garde des Sceaux ayant en effet fait partie du comité de parrainage d'Anticor.
C'est la seconde fois que l'association Anticor dépose une plainte visant M. Buisson. La première l'avait été après un rapport de la Cour des comptes daté de juillet 2009 qui questionnait les montants dépensés par l'Elysée en matière d'enquêtes d'opinion. La Cour de cassation doit d'ailleurs se prononcer le 21 novembre sur la décision de la cour d'appel de Paris qui s'était opposée à une enquête sur les sondages commandés par l'Elysée par l'intermédiaire de Patrick Buisson en invoquant "l'irresponsabilité" et "l'inviolabilité" du chef de l'Etat.
Et Patrick Buisson de s'étonner dans le Figaro du changement d'attitude de la justice suite à l'élection de François Hollande puisque le Parquet demande aujourd'hui la cassation d'une décision qu'il avait lui-même requise l'an passé.
En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.
Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !