Travail : comment éviter les collègues "toxiques" ?<!-- --> | Atlantico.fr
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N’oubliez pas : les autres ne peuvent vous atteindre que si vous les laissez faire.
N’oubliez pas : les autres ne peuvent vous atteindre que si vous les laissez faire.
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Entente cordiale

Au travail, la négativité agit comme un virus. Tôt ou tard, elle contamine tout le monde. Yves-Alexandre Thalmann présente les principaux types de collègues "toxiques" et donne des conseils pour améliorer vos échanges avec eux. Extraits de "Le bonheur pour les nuls" (2/2).

Yves-Alexandre Thalmann

Yves-Alexandre Thalmann

Yves-Alexandre Thalmann est l'auteur de l'adaptation du "Bonheur pour les nuls", First éditions. 

Il exerce comme formateur, professeur et psychologue clinicien. Il anime des ateliers centrés sur le développement de la communication interpersonnelle et la gestion des émotions.

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Les générateurs de stress

Avez-vous déjà travaillé avec quelqu’un qui, dès qu’il entre dans une pièce, semble semer le désordre ? Avant qu’il ne fasse son apparition, les gens travaillaient efficacement, le tout dans une bonne humeur générale. Soudain, l’air est chargé d’une tension et le climat de collaboration entre employés disparaît. Adieu le lieu de travail convivial et bienvenue dans l’univers du générateur de stress.

Voici comment repérer un générateur de stress :

- un débit rapide, un ton pressé et une voix forte ;

- un langage corporel agressif (par exemple, il agite les mains ou pointe du doigt les autres) ;

- une posture défensive (par exemple, les bras croisés) ;

- une tendance à couper la parole de ses interlocuteurs ;

- des opinions tranchées empreintes de colère ;

- l’emploi de jurons ;

- un visage tendu (des froncements de sourcils ou une mâchoire serrée) ;

- un rire discordant ;

- une tête qui bouge sans arrêt ;

- des tapotements avec les doigts ;

- une tendance à faire accélérer la conversation à l’aide de commentaires tels que « allez », « d’accord » et « je sais ».

Si vous pouvez éviter les générateurs de stress, ne vous en privez surtout pas. Leur négativité est contagieuse. Côtoyez-en très souvent, et vous finirez par vous sentir stressé et ne plus être bien dans votre assiette. Mais si vous ne pouvez faire autrement, immunisez-vous à l’aide de ce genre de pensées : « Je peux supporter ce genre de personne. Ce n’est pas la première fois » et « C’est un mauvais moment à passer ; rien de plus ! » Cela revient à se faire vacciner contre la grippe.

N’oubliez pas : les autres ne peuvent vous atteindre que si vous les laissez faire. Est-il possible que vous soyez vous-même un générateur de stress ? Passez en revue la liste fournie dans cette section et voyez si vous présentez certaines des caractéristiques énumérées. Mieux, demandez à un(e) collègue vous connaissant très bien d’étudier cette liste et de vous dire ce qu’il (elle) en pense. Mais attention ! Vous n’allez peut-être pas aimer ce que vous allez entendre.

Les opposants systématiques

Romain était le directeur financier d’une grande entreprise en proie à des changements spectaculaires. Le directeur général venait subitement de démissionner, laissant l’entreprise face à de gros problèmes financiers et dans une situation qui assombrissait le moral de l’ensemble du personnel. Dans tous les départements régnait l’incertitude. Personne n’était heureux.

Une directrice générale par intérim avait été nommée, avec pour mission de faire traverser la crise à l’entreprise. Elle avait besoin de la coopération de Romain et d’autres membres de la direction pour y parvenir. Mais Romain était un opposant systématique, le genre de personne toujours prompte à faire un commentaire négatif, à refuser de prendre en compte la pertinence des suggestions d’autrui et à contrecarrer toute tentative de changement.

La directrice générale par intérim avait vigoureusement réprimandé Romain à plusieurs reprises pour sa tendance à être très négatif. Mais Romain persistait, jusqu’à ce qu’un jour, en plein milieu d’une réunion, la directrice générale en ait assez entendu. Elle a mis subitement un terme à la réunion et dit à tout le monde, sauf à Romain, qu’ils pouvaient partir. Deux heures plus tard, toute la direction a été convoquée à une réunion extraordinaire, au cours de laquelle la directrice leur a annoncé d’un ton neutre que Romain avait décidé de démissionner sur-le-champ et qu’il quitterait l’entreprise en fin de journée. Tout le monde a été abasourdi, mais au fond pas surpris, à l’exception peut-être de Romain.

Passeriez-vous en permanence votre temps au travail avec quelqu’un d’enrhumé, qui tousse, éternue et se mouche sans arrêt ? Je parie que vous garderiez le plus possible vos distances afin de ne pas attraper son rhume. Et vous ne vous sentiriez pas coupable d’agir ainsi. Eh bien, c’est exactement la conduite à adopter lorsque vous tombez sur un opposant systématique. Cependant, s’il vous est impossible d’éviter cette personne, contrez ses remarques négatives à l’aide de commentaires positifs. Autrement dit, soyez optimiste. Dites par exemple : « Romain, je comprends que notre avenir t’inquiète, je suis moi aussi inquiet. Mais, je préfère considérer la situation comme une occasion à saisir et non comme une catastrophe » (voir le chapitre 6 sur l’endurance psychologique).

Quelle que soit votre position dans l’organigramme, personne n’aime les opposants systématiques. Si vous êtes capable de vous montrer à la fois critique et positif, ne vous inquiétez pas. Mais si vous êtes constamment négatif, vos jours dans l’entreprise pourraient être comptés.

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Extrait de "Le bonheur pour les nuls", First Editions (16 mai 2012)

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