Pierre Gide : le quotidien difficile d’un avocat sous l’Occupation<!-- --> | Atlantico.fr
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Pierre Gide éditions Perrin
Pierre Gide éditions Perrin
©DR / éditions Perrin

Bonnes feuilles

Michel Guénaire a publié "Pierre Gide, une vie d’avocat". En 1920, Pierre Gide, avocat aux barreaux de Paris et de Londres et cousin du Prix Nobel de littérature André Gide, ouvre son cabinet. En conseillant des entreprises, il invente le barreau d'affaires en France. Pionnier, il sera imité et jalousé, puis oublié, avant de renaître. Extrait 1/2.

Michel Guénaire

Michel Guénaire est avocat et écrivain. Il est l’auteur du Génie français (Grasset, 2006) et Après la mondialisation. Le retour à la nation (Les Presses de la Cité, 2022). Vous pouvez retrouver Michel Guénaire sur Twitter : @michelguenaire

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Gide maintient son activité durant ces années. Il est un avocat sous l’Occupation. Gide a conservé ses contacts d’avant guerre. Il reste aussi en étroite relation avec les avocats des cabinets américains, comme avec l’ambassade des États-Unis. Les autorités américaines ont décidé de ne pas s’engager dans des actions qui viendraient heurter directement Vichy. Elles cherchent des relais. Gide va les aider depuis la place qu’il occupe. Elles lui font confiance.

Il va ainsi travailler sur plusieurs dossiers à leur demande, et pas seulement pour des intérêts américains, des entreprises comme Coca-Cola et Gillette ou des ressortissants américains, mais également pour des ressortissants français. Le cas de la défense du capitaine français Girardon, condamné à mort par un haut tribunal militaire allemand, que l’ambassade des États-Unis demande à Gide de défendre, est emblématique. Les États-Unis jouent ce rôle de puissance protectrice, et s’appuient sur l’avocat Pierre Gide qu’ils connaissent. Ce dernier est ainsi nommé à un comité de membres associés créé sous l’égide de la Chambre de commerce américaine. Il en devient le vice-président, avec l’accord des Américains.

Le siège de la Chambre est situé dans le même immeuble que le cabinet, au premier étage du 21, avenue George-V.

 Gide s’organise ou tente de dominer le destin, mais les avocats tout autour de lui sont pris dans la tourmente. Des lois viennent frapper la profession. Il garde le contact avec le bâtonnier de l’ordre des avocats de Paris, et prend soin de l’avertir à plusieurs reprises de son rapport direct avec l’ennemi.

Le barreau dans la tourmente

Le régime de Vichy adopte, tour à tour, deux lois qui viennent limiter l’accès à la profession d’avocat. La première, en date du 10 septembre 1940 et publiée au Journal officiel le lendemain, réglemente directement l’« accès au barreau ». Elle rejette en son article 1er celui qui « ne possède la nationalité française à titre originaire, comme étant né d’un père français ». Tous les avocats doivent ainsi confirmer leur inscription au barreau en remplissant une attestation confirmant qu’ils sont bien nés d’un père français.

On retrouve dans le dossier de Pierre Gide à l’ordre des avocats à la cour de Paris l’attestation « Application de la loi du 11 septembre 1940 » indiquant qu’il est « né à Cherbourg le 13 octobre 1886 » et mentionnant dans la rubrique « Pièces justificatives » : « Père, Henri Gide, était alors capitaine d’artillerie coloniale à l’Arsenal de Cherbourg. » De son côté, Edgar Faure écrira : « J’avais dû, afin de valider mon inscription au barreau, fournir les documents relatifs à mon ascendance et, de surcroît, mon certificat de baptême. »

Jacques  Isorni est exclu de la profession parce que son père est originaire de Locarno, en Suisse. La loi du 10 septembre 1940 contient cependant un article 2 qui permet une dérogation au principe de l’exclusion par un arrêté du garde des Sceaux pris sur proposition motivée du conseil de l’ordre. Isorni l’invoque. Le conseil de l’ordre décide, le 11 mars 1941, au titre de l’article 1er de la loi du 10 septembre 1940, de ne pas le maintenir au tableau de l’ordre des avocats, mais, sur le fondement de l’article 2, de proposer au garde des Sceaux son maintien, « considérant que M. Jacques Isorni, inscrit au tableau depuis le 22 octobre 1932, s’y est distingué par un talent hors pair, qu’il a été désigné comme premier secrétaire de la Conférence de la promotion 1935-1936, que son attachement aux traditions du Barreau et ses sentiments nationaux sont indiscutables, que son maintien au tableau apparaît au Conseil comme particulièrement désirable … ». L’arrêté signé de Joseph Barthélemy rendant ses droits à Jacques Isorni paraîtra le 27 mai 1941.

La seconde loi, en date du 3 octobre 1940 et publiée au Journal officiel du 18 octobre, porte « statut des Juifs ». En son article 4, elle soumet l’accès aux professions libérales des personnes regardées comme juives à une « proportion déterminée » ou un quota qui doit être arrêté par l’État. Les Juifs seront bientôt interdits d’exercer la profession d’avocat.

Cette double limitation de l’exercice de la profession rencontre une secrète mais non moins réelle adhésion au sein du barreau parisien. Les avocats étaient depuis longtemps favorables à un numerus clausus, et l’obtiennent avec les lois de 1940. Et c’est ainsi que le bâtonnier Jacques Charpentier écrira cette phrase terrible : « À cet égard, la politique de Vichy se rencontrait avec nos intérêts professionnels. »

L’exclusion des Juifs ne correspondait pas à la seule volonté d’obtenir un numerus clausus, mais bien plutôt à un antisémitisme « ordinaire » au sein de la profession, pourra écrire, près de cinquante ans plus tard, Robert Badinter, où déjà, « selon une coutume inavouée mais toujours respectée », le concours de la Conférence du stage pratiquait une « sélection particulière à l’encontre des Juifs », et où encore « jamais, à Paris, le Barreau n’avait placé à sa tête un bâtonnier juif ». Pierre Masse s’était présenté, grande figure du barreau a-t-on déjà dit, mais avait été battu par René Thorp au troisième tour d’une élection disputée. C’était le 30 juin 1933. Le deuxième tour avait donné 402  voix à Pierre Masse, 362 à René Thorp et 231 à Étienne Carpentier, sur 1041 votants. « Au troisième tour, Me  Étienne Carpentier s’étant désisté, il y eut un revirement et Me Thorp l’emporta sur Me Masse par 511  voix contre 396 sur 997  suffrages », lira-t-on le lendemain dans la presse.

La loi du 3 octobre 1940, comme les autres mesures de persécution qui suivront, résonne de la profonde lâcheté du barreau parisien. « Contre l’instauration du numerus clausus et l’exclusion programmée de centaines d’avocats juifs exerçant honorablement leur profession, le conseil de l’ordre des avocats de Paris n’émit aucune protestation publique, pas même une motion de principe destinée à prendre date pour l’avenir et dénonçant cette discrimination raciste sans précédent dans l’histoire du Barreau français », dénoncera encore Badinter.

Le bâtonnier Charpentier fera son examen de conscience dans son récit Au service de la liberté, paru dès l’après-guerre, où il se demandera s’il n’avait pas eu tort en agissant comme il l’avait fait, mais en se disant qu’il avait peut-être aussi sauvé des Juifs en leur faisant quitter le barreau. Il rappellera en outre qu’il s’était opposé au port de l’étoile jaune sur la robe  : « On me fit savoir qu’ils devraient porter l’étoile jaune sur la robe. Je refusai d’appliquer la prescription. » Il interviendra aussi pour plusieurs avocats menacés avant d’entrer dans la Résistance.

« Pendant l’Occupation, l’Ordre était dirigé par le bâtonnier Jacques Charpentier, qui accepta l’inacceptable, comme l’exclusion des Juifs du barreau, mais fit aussi ce qu’il put pour limiter les dégâts et finit par entrer dans la Résistance », a écrit Henri Leclerc, qui fut le collaborateur d’Albert Naud et a rappelé la lettre que Charpentier adressa après l’arrestation de son patron en mars 1941 au garde des Sceaux pour que celui-ci obtienne des autorités allemandes que Naud soit interrogé très rapidement et puisse être libéré. « Cette lettre eut-elle l’effet escompté ? En tout cas, Naud fut libéré quelques semaines plus tard », admettra Leclerc.

La loi du 3 octobre 1940 est remplacée et durcie par une loi du 2 juin 1941. Les cabinets des avocats juifs sont perquisitionnés. Entre les 20 et 22 août 1941, 4200 Juifs sont arrêtés dans Paris, parmi lesquels les avocats Gaston Crémieux, Jacques Franck et Pierre Masse. Celui-ci a écrit au maréchal Pétain, après la promulgation de la loi du 3 octobre 1940, le 20 du même mois, cette « lettre fulgurante », dira Simone Veil, par laquelle il lui demandait, puisque « les Israélites ne peuvent plus être officiers », s’il devait aller « retirer leurs galons » à son frère mort souslieutenant en avril 1916, son gendre mort sous-lieutenant et son neveu mort lieutenant en mai 1940, ainsi que sa médaille militaire à son frère et la médaille de SainteHélène à son arrière-grand-père.

« Pour Jacques Franck, ce qui était extraordinaire, monstrueux, ce n’était pas ce qui lui était arrivé à lui personnellement, avocat honorable et combattant distingué, mais le fait que le même traitement indigne ait pu être infligé à Pierre Masse, lequel se trouvait placé sur le sommet de la profession juridique et, par là même, de la collectivité nationale », écrira Edgar Faure. Selon le même, son confrère Jacques Franck « se met à la place de Pierre Masse, sénateur de l’Hérault qui avait failli être bâtonnier de l’ordre, et il dit  : “Comment cela peut-il m’arriver à moi, Pierre Masse ? Impossible ici, impossible pour moi!” ».

Jacques Charpentier entreprend des démarches pour les faire libérer, ce dont Pierre Masse le remerciera dans une lettre du 14  décembre 1941. Après avoir rendu visite à ses confrères emprisonnés, le bâtonnier écrira  : « Tous reconnaissaient pour leur chef Pierre Masse qui promenait dans ces lieux d’horreur la même assurance tranquille qu’à la barre. » Masse est transféré au camp de Compiègne, puis de Drancy, d’où il sera déporté par le convoi n° 39 à Auschwitz le 30 septembre 1942. Celui que Gide avait croisé plusieurs fois, notamment dans les dossiers fameux des saisies de navires, un confrère qu’il estimait, mourra là-bas.

Pierre Gide ne partage pas l’opinion de ses confrères sur l’instauration d’un numerus clausus, règle contraire à l’idée de renouvellement de la profession qui lui est chère. Quant à l’antisémitisme, il lui est totalement étranger. Trois Juifs, réfugiés, ont travaillé à son cabinet dans le second semestre de l’année 1940 : Alexandroff, Rabinerson et Cremer, qui le rejoindra à ce moment et restera, quant à lui, durant toute la période de la guerre. Ne s’est-il pas alors placé en porte-à-faux avec le conseil de l’ordre qui voulait limiter l’accès des étrangers à la profession et ne cachait pas son antisémitisme ?

Gide se sent à la vérité extérieur à ce barreau pris dans l’étau des lois de Vichy, n’y résistant pas et y consentant même. Il agit et se sent toujours avocat malgré celles-ci. Il poursuit son activité. Traitant des intérêts de ses clients, il se fixe pour unique but d’éviter de l’ennemi des décisions irrévocables. Il ne lui cède rien. Il n’est pris dans aucun marchandage, aucun engrenage, aucun chantage qui serait susceptible de compromettre l’indépendance de son cabinet. Il n’est pas, enfin, le conseil des Allemands mais leur adversaire et contradicteur, comme on l’a vu.

Autour de lui, les calculs et la lâcheté du plus grand nombre de ses confrères ne le concernent pas. Gide est détaché des turpitudes du barreau, comme il l’était du reste avant guerre. Et c’est bien le paradoxe. Celui qui va au contact direct des Allemands est le plus éloigné d’eux.

Retour à la défense traditionnelle

À  côté du conseil aux entreprises, Gide reprend la défense traditionnelle, celle des personnes physiques. Les tribunaux militaires allemands poursuivent tous ceux qui portent atteinte à l’occupant et aussi les premiers résistants. Il faut pour l’avocat plaider dans l’urgence.

Pierre Gide accueille trois juristes qui vont lui apporter une aide très précieuse dans ces dossiers. Il s’agit tout d’abord d’Alexandre Cremer, Juif d’origine russe comme Alexandroff et Rabinerson, avocat au barreau de Saint-Pétersbourg, qui a été ministre de la Justice du dernier gouvernement russe blanc et a quitté son pays en 1917, embarquant à Odessa aux côtés d’un certain Lev Aslanovitch Tarassov, futur Henri Troyat. Fin juriste, il travaillera dans l’ombre, sous une fausse identité, pour Gide. Il n’est pas inscrit au barreau de Paris. Il ne plaidera pas.

Ensuite, un avocat au barreau de Strasbourg, Jehan Burguburu, lui est recommandé par Marcel Champin de la banque Mirabaud. Il est le gendre d’un ami de ce dernier, Charles Krug, ancien notaire, maire de Besançon en 1935 et ancien membre du conseil de la Banque de France. Évacué le 1er septembre 1939, l’avocat alsacien n’a pas voulu regagner sa ville natale pour se voir contraint d’exercer sous la juridiction allemande. Il est arrivé avec sa secrétaire, Mlle Mintz, juive, qui, comme son patron, parle et écrit l’allemand. En septembre 1940, Gide leur affecte deux bureaux dans son cabinet. Gide, qui n’a pas une bonne mémoire des noms, mettra plusieurs jours à retenir celui de Burguburu.

Gide a un grand handicap quand il se retrouve face à l’ennemi. Il ne parle pas sa langue et serait donc récusé. Burguburu est germanophone. Il va donc pouvoir se substituer à lui chaque fois qu’il faudra négocier ou plaider dans la langue de l’occupant, comme il l’a fait dans le dossier des mines de Bor qu’il a suivi jusqu’à la conclusion des deux actes sous seing privé. Burguburu n’est pas un débutant, il est avocat à Strasbourg depuis 1925. En contrepartie des bureaux qu’il laisse à sa disposition pour lui-même et sa secrétaire, Burguburu s’engage à verser à Gide 10% des honoraires qu’il percevra de ses propres clients.

Enfin, Gide accueille un dénommé Wickmann, ancien chargé du contentieux de la Société commerciale des potasses d’Alsace, qui lui est recommandé par son ami Alfred Ourbak. Wickmann est germanophone comme Burguburu, mais n’est pas avocat tel Cremer. Il travaillera donc aussi dans l’ombre.

Lucienne Frochot est bien sûr toujours là. Elle prête son concours à Burguburu particulièrement et, jeune avocate, plaidera, au titre de l’assistance judiciaire, devant les sections spéciales pour deux militants communistes en 1943 et une avorteuse l’année suivante. Gide s’organise ainsi, et va traiter les situations personnelles, le plus souvent tragiques, qui lui sont présentées et qu’il doit savoir maintenant dénouer.

Le 27 septembre 1940, Jacques Eisenmann, ingénieur de l’École des ponts et chaussées, est arrêté à Moulins. Il est inculpé de trafic de devises pour être en possession de 5000 francs, déclarés, d’une livre sterling et de 10 francs suisses, non déclarés. Il est condamné à quatre mois de prison et se voit confisquer 4000  francs en excédent des 1000  francs autorisés, plus les devises étrangères. Eisenmann est juif, neveu de l’avocat général près la Cour de cassation Pierre Lyon-Caen et frère du professeur des facultés de droit spécialiste de droit public Charles Eisenmann, membre comme Gide de la Société de législation comparée. Gide est appelé par son épouse, qui a eu son nom par Lyon-Caen, et, le 23 octobre, Burguburu se rend à Moulins pour visiter Eisenmann. Gide a pu obtenir un laissez-passer à Burguburu pour qu’il accède à la zone libre. Dans une lettre qu’elle lui adresse cinq jours plus tard, l’épouse d’Eisenmann exprime à Pierre Gide sa « grande reconnaissance » pour son accueil et pour lui « avoir fait connaître Me Burguburu »  : « Pour mon mari et pour moi, sa visite a été un très grand réconfort. Je ne saurais assez vous dire comme je vous remercie d’avoir remis l’affaire entre ses mains. » Mme Eisenmann accompagnera Burguburu pour une seconde visite le 26 novembre 1940. Eisenmann sera libéré avant le terme des quatre mois, l’avant-veille de la nuit de Noël, le 22 décembre 1940.

Burguburu déploie une activité impressionnante au cabinet. Il conseille des personnes de tous les milieux et de toutes les origines, les reçoit avenue George-V et se déplace aussi dans les prisons. Et ses interventions sont couronnées de succès, comme dans le cas de la défense du capitaine Girardon, envoyé à Gide par l’ambassade des États-Unis. L’officier français est accusé d’avoir tué un militaire allemand portant le drapeau blanc de parlementaire dans un combat de l’offensive de 1940. Un haut tribunal militaire le condamne à mort. Burguburu fait appel. Une Cour suprême composée uniquement de magistrats venus de Berlin se réunit pour entendre le condamné et son avocat. Burguburu plaide en allemand et obtient, le 14 février 1941, l’acquittement du capitaine Girardon.

D’autres dossiers sont confiés par l’ambassade des États-Unis à Gide, qui charge toujours Burguburu de les plaider, concernant cette fois des ressortissants américains  : Frank Whittle, administrateur d’une société américaine de films, mis en détention et libéré le 12 juin 1941; E.  L. Knack, dont l’épouse est entendue parce qu’elle est accusée d’injures envers l’armée allemande ; Katharina W. Lewis, détenue à Fresnes pour soupçon d’espionnage ; Etta Shiber, condamnée à trois ans de réclusion, détenue à la prison du Cherche-Midi puis à Fresnes et libérée le 7 mai 1942; Étienne J. Sutton, accusé d’espionnage.

Burguburu obtient successivement, au cours de l’année 1941, plusieurs autres bonnes décisions  : la grâce de Winifred Harle et de Firmin Saüt, condamnés à mort le 16  novembre 1940 pour « propagande en faveur de l’Angleterre », leur peine étant commuée en prison à vie – tous deux seront libérés en 1945; la libération de Lucien Hamel, poursuivi pour avoir travaillé avec un Juif allemand, et l’acquittement des frères Gaston et Jules Barthélemy et de Georges Bosquet, poursuivis pour avoir participé à des manifestations antiallemandes.

L’année 1942 marque un tournant. L’armée allemande peine sur le front de l’Est, l’occupant renforce les mesures contre les Juifs et Pierre Laval est de retour. Enfin, la zone libre est envahie. Le château de cartes sur lequel reposait la convention d’armistice, qui distinguait, en son article 17, la zone occupée soumise à un contrôle direct des Allemands, et la zone libre exempte de ce contrôle, s’est effondré.

Extrait du livre de Michel Guénaire, "Pierre Gide, une vie d’avocat", publié aux éditions Perrin.

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