La phrase terrible du président du CFCM : "il faut savoir renoncer à certains droits"...<!-- --> | Atlantico.fr
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Mohammed Moussaoui CFCM caricatures Mahomet
Mohammed Moussaoui CFCM caricatures Mahomet
©KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Non, non et non

Il met en avant la fraternité. Un mot qui cache mal celui de soumission.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Mohammed Moussaoui est ce qu'il est convenu d'appeler un musulman modéré. Certains diront républicain. Il est pour la paix civile. Et il condamne fermement l'assassinat de Samuel Paty. Tout comme il réprouve les attaques actuelles contre Charlie Hebdo. 

Cet homme n'est que velours. Dans son velours il y a des choses pas très belles. Il trouve acceptable qu'on publie les caricatures de Mahomet. Mais point trop n'en faut : car selon lui cela ne sert qu'à attiser la haine.

Mohammed Moussaoui rappelle notre devise : Liberté, Égalité, Fraternité. C'est le troisième volet de ce tryptique qui l'intéresse. "Si l'on veut la fraternité il faut savoir renoncer à certains droits" déclare-t-il. Quels droits ? Les droits de blasphémer, de se moquer, de caricaturer. 

Et cela ne concerne qu'une seule religion : la sienne. On pourra toujours dire que Jésus était un pédé et que sa maman avait couché avec un inconnu nommé le Saint-Esprit. Aucun risque d'être égorgé ou assassiné. 
La fraternité telle que l'énonce le président du CFCM est une notion lâche et révoltante. Fraternité avec qui ? Avec des musulmans fragiles et sensibles qu'un rien énerve ? Avec des tueurs potentiels qu'une caricature incite à passer à l'acte ? 

On comprend bien que Samuel Paty n'a pas été assez fraternel. Que la petite Mila, menacée de mort et protégée par la police, non plus. Et on comprendra aussi que je ne considère pas Mohammed Moussaoui comme mon frère. Il est pour la liberté d'expression. Mais pour une liberté d'expression étroitement contrôlée par lui et par les siens. 

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