Et Gabriel Attal dénonça les "charognards de l’opposition". Y aura-t-il quelqu’un pour le faire taire ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Gabriel Attal porte-parole du gouvernement
Gabriel Attal porte-parole du gouvernement
©GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Professeur décapité

Il va nous faire regretter Sibeth Ndiaye, qui au moins et parfois était comique.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le porte-parole du gouvernement est un adepte du « en même temps » macronien. Mais il a manqué une séquence car son maître a cette fois-ci oublié son « en même temps ». Attal a des circonstances atténuantes car il est en effet difficile de suivre les acrobatiques circonvolutions d’Emmanuel Macron.

Donc, négligeant de changer de disque, Gabriel Attal a, en un premier temps, dénoncé « le lynchage public » dont a fait l’objet Samuel Paty. En un deuxième temps – la force de l’habitude sans doute – il a accusé les responsables de l’opposition d’instrumentaliser à l’occasion du drame « la question de l’immigration ».

« Des charognards » a t-il dit. Ce mot est fort : la figure de Thénardier à la bataille de Waterloo n’est pas dans la littérature française, la plus attachante qui soit. Mais si Gabriel Attal a utilisé ce terme c’est certainement que son indignation était très forte…

Il peut faire mieux. Nous tenons à sa disposition une liste de charognards qui n’ont rien à voir avec l’immigration si injustement dénoncée par l’opposition. Khaled Kelkal, Mohamed Merah, Mehdi Nemmouche, le tueur du musée de Bruxelles, les frères Kouachi.

Amedy Coulibaly, les assassins du père Hamel, l’égorgeur du colonel Beltrame, les tueurs du Bataclan, Abdoullakh Anzorov qui a décapité Samuel Paty. Et tant d’autres dont, par hygiène mentale, nous n’avons pas voulu retenir les noms.

Il y en un tout nouveau, tout beau qui doit figurer dans cette liste. Certes, il n’a pas directement du sang sur les mains. Mais celui de Samuel Paty l’éclabousse. Son nom : Abdelhakim Sefriroui. C’est un militant islamiste et antisémite connu de longue date par la police (il est fiché S).

C’est lui qui a accompagné un des parents d’élèves chez la principale du collège pour demander des sanctions contre Samuel Paty. La principale était évidemment tenue d’accepter une rencontre avec le père d’une jeune fille choquée – la pauvre – par les caricatures de Mahomet. Mais qu’est-ce qui l’obligeait à recevoir son « accompagnateur » ?

Il nous faut noter que Macron, conscient de l’onde de choc provoqué par le drame, met actuellement les bouchées doubles contre l’islamisme qu’il n’ose pas nommer encore (ça viendra). Des dizaines de perquisitions dans les milieux islamistes qui ont quelque chose à voir – n’est-ce pas Gabriel Attal ? – avec l’immigration.

La dissolution programmée, et bien tardive, du CCIF qui est une machine à fabriquer de la haine contre la liberté et contre la France. Des centaines d’immigrés fichés S qui vont être expulsés vers leur pays d’origine. Voilà qui devrait émouvoir le très sensible Gabriel Attal et l’amener à élargir le champ d’application du mot « charognard ». Mais porte-parole du gouvernement est un chouette job et il semble y tenir.

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