Ainsi s’exprime la banlieue
Il aime le "jeune Adolf", Goebbels et Auschwitz. Et comme c'est du rap…
Dépêchez-vous de regarder son clip. Il vous apprendra bien des choses.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Le rappeur se fait appeler "Freeze Corleone". On sait que "Le Parrain" est pour une certaine jeunesse un film culte. Mais quand on veut sortir du lot on se choisit des parrains bien plus expéditifs que Don Corleone. Ce rappeur dément brillamment l'idée que les jeunes sont incultes.
Lui, en effet, a du lire "Mein Kampf" et le "Protocole des sages de Sion". En plus il s'est soigneusement documenté sur le fonctionnement des chambres à gaz. Ecoutons-le "chanter" (désolé je n’ai pas trouvé d'autre mot). Les paroles de son rap sont limpides et restent parfaitement compréhensibles pour les milliers de "jeunes" qui l'écoutent.
"Je veux que nos enfants vivent comme des rentiers juifs". Aucune doute : tous les Juifs sont rentiers. Mais comment faire pour que "nos enfants vivent comme des rentiers juifs" ? Tout simplement : tuer les rentiers juifs ! Freeze Corleone y va franchement : "nous avançons comme les SS". Son modèle : "le jeune Adolf". Là on ne comprend pas très bien : pourquoi seulement le "jeune Adolf" ?Le chancelier du Troisième Reich aurait-il mal vieilli ?
Freeze Corleone aime aussi Goebbels. Et il a une prédilection particulière pour les camps de concentration. Il les orthographie de la façon suivante "concentrasion". C'est plus clair. A-t-il été poursuivi pour apologie du génocide, pour incitation à la haine et au meurtre ? Pas que l'on sache. C'est juste un rap n'est-ce pas . D'abord on "chante". Ensuite - pourquoi pas ? - on tue. Cela s'appelle la liberté d'expression. Nous il nous reste la liberté de vomir.
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