Lettre ouverte aux jeunes qui entrent sur le marché du travail<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
jeunesse covid-19 coronavirus emploi marché du travail
jeunesse covid-19 coronavirus emploi marché du travail
©Juan Mabromata / AFP

Solutions face à la crise

Les conséquences de la crise du Covid-19 ont fortement impacté le marché du travail et l'accès à l'emploi pour les jeunes. Philippe Royer et Pierre de Lauzun signent une tribune porteuse d'espoir à destination de la jeunesse.

Philippe Royer

Philippe Royer

Philippe Royer est Président des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens. 

Voir la bio »
Pierre De Lauzun

Pierre De Lauzun

Pierre de Lauzun est Président de la Commission économie et Finances éthiques des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens.

Directeur général délégué de la Fédération Bancaire Française - FBF

Délégué général de l’Association Française des Marchés Financiers AMAFI

Ancien élève de l’Ecole Polytechnique (1969) et l’Ecole Nationale d’Administration (1975)

Voir la bio »

Le Covid. Les plans de licenciements menaçants. Le marché de l’emploi grippé. Les arcanes du travail à distance. Les délocalisations qui continuent. Le tout sur fond de réchauffement climatique et d’angoisse écologique. Pas facile pour un jeune de trouver sa voie là-dedans. 

Et dans tout cela l’entreprise ne t’apparaît pas spontanément comme une voie de solution, encore moins comme l’endroit le plus facile pour se réaliser. Pourtant il y a bien des chances pour que le contraire soit vrai. Et que ce soit dans l’entreprise que tu pourras trouver ta voie : une voie permettant de gagner ta vie évidemment, mais surtout de lui donner un sens. 

D’abord parce que tu appartiens à une génération d’entrepreneurs, et elle est reconnue comme telle. Des personnes qui ne voient pas leur carrière se caler sur des rails fixés à l’avance, mais dans le projet qu’ils ont eux-mêmes bâti. Prenant leur risque, mais pas uniquement pour faire fortune. Car la plupart de ces jeunes entrepreneurs ont dans l’idée que ce qu’ils font dépasse la pure activité économique et, allons-y franchement, que cela contribue de façon essentielle à faire du bien dans la société. Ce souci qui hante ta génération est aujourd’hui l’un de nos principaux facteurs d’espoir. Or il est apprécié par les entreprises.

C’est qu’ensuite cette idée habite aussi de plus en plus le monde des entreprises déjà établies, de la petite à la grande. C’est cette recherche qui se manifeste notamment dans la définition de ce qu’on appelle la raison d’être de l’entreprise : comprendre que mon entreprise n’est pas là que pour faire une marge en vendant des produits, mais qu’elle est aussi, et finalement surtout, un partenaire vital dans la société. Non seulement en proposant des produits utiles, innovants, et donc qui satisfont des besoins réels, ce qui est déjà bien. Mais aussi bien sûr en créant des emplois, revitalisant des territoires, créant du lien social et de l’inclusion, innovante… Qui est donc en bref un outil essentiel du bien commun. 

Comment se détermine cette raison d’être ? D’abord en reconnaissant que chaque entreprise a ou peut avoir la sienne, dépendant de son histoire, de sa culture, de son métier, de ses hommes. Toutes sont concernées ou devraient l’être, mais chacune de façon différente. Toutes ne font bien sûr pas ce travail de prise de conscience, ou pas complètement. Mais elles sont de plus en plus nombreuses, parce qu’elles ont compris qu’il fallait offrir quelque chose de plus riche et plus porteur de sens à ceux qui la rejoignent. D’autres traitent cela comme du marketing. Mais cela se voit assez vite. Elles manquent en revanche alors une occasion majeure, celle de comprendre que la petite communauté qu’est ou que peut être une entreprise est avant tout au service de la société, à travers ce qu’on appelle ses parties prenantes : ses collaborateurs, ses clients, ses fournisseurs, la société ambiante, sans oublier évidemment l’environnement. Et que c’est autrement intéressant pour ce qui est l’atout principal d’une entreprise : des collaborateurs motivés. Ce qui ne s’oppose en outre pas au souci de l’efficacité et de la rentabilité. Car précisément si l’entreprise est à même d’apporter plus à la société, c’est parce qu’elle marche, parce qu’elle est bâtie comme on dit pour livrer la marchandise, c’est-à-dire pour respecter ses promesses. 

Dans ta recherche du sens à donner à ta vie, une telle réflexion a un rôle essentiel à jouer. Quelle est l’entreprise dans laquelle tu te retrouves, ce qui veut dire dont tu sens la raison d’être, et où tu sens que tu peux donner ce que tu as de meilleur ? Celle dans laquelle d’une certaine façon tu peux contribuer à changer le monde, à ton niveau. Au fond, il s’agit de prendre conscience du fait que l’entreprise a besoin de ta jeunesse pour œuvrer pour un monde meilleur. N’hésite donc pas à lui demander beaucoup. 

Tribune de Philippe Royer, Président des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens et Pierre de Lauzun, Président de la Commission économie et Finances éthiques des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens

A propos du  Mouvement des  Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens (Les EDC) : Organisation œcuménique créée en 1926, les EDC rassemblent en France et dans diverses grandes villes du monde, 3200 dirigeants d’entreprises de toutes tailles et de tous secteurs d’activités. Présidé par Philippe Royer, le mouvement a pour vocation de faire progresser le bien commun dans l’entreprise pour transformer le monde. Il souhaite porter une vision d’Espérance et témoigner en paroles et en actes dans les entreprises et la cité. 

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !