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Jean-Pierre Chevènement : l’homme qui dit la vérité sur la France, l’islam, l’indigénisme et l’abandon de l’identité nationale
©Jean-Pierre Belzit / POOL / AFP

Vive la République

Il est de gauche. Dommage que la gauche ne soit pas comme lui.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Chevènement a un beau passé derrière lui. Jeune, il a puissamment contribué à l’accession de Mitterrand au pouvoir. Il a été plusieurs fois ministre. Grognard dévoué de celui qui allait devenir le premier président socialiste de la Vème République, il était aussi grognon. 

Car contrairement à beaucoup d’autres de son camp, préoccupés avant tout par leur carrière, il avait des convictions. La formule «  un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne » est de lui. Et il démissionna quand la politique de Mitterrand lui parut incompatible avec ce qu’il croyait. Cet homme avait, et a toujours, une morale. 

C’est assez rare pour qu’on puisse lui souhaiter un avenir. Chevènement est presque toujours absent des médias encombrés par de pitoyables parlementaires LREM, par des sociologues aveugles, par des islamologues prosternés devant les islamistes. L’eau tiède convient aux journalistes. 

Le Point l’a longuement interviewé. C’est jeune et rafraîchissant. Chevènement rappelle que c’est lui, alors ministre de l’Education Nationale, qui fit chanter la Marseillaise dans les écoles sous les « quolibets » de ses amis de gauche. 

Chevènement est républicain. Et c’est en tant que républicain qu’il s’insurge contre ceux qui veulent remplacer la Constitution par une loi « de droit divin ». Et il n’hésite pas à les désigner : non pas des « courants chrétiens » mais des « courants musulmans ». 

La gauche ? Il en a fait son deuil : cendres et poussières. Rien n’illustre mieux sa pensée que ses réflexions sur Jean-Marc Ayrault. Quand ce dernier était président de l’Assemblée Nationale, il siégeait, dit Chevènement, sans états d’âmes salle Colbert. Aujourd’hui, poursuit-il, il se couche devant les indigénistes et approuve qu’on veuille déboulonner la statue de Colbert. 

Concernant les indigénistes, il a une phrase définitive : « ils veulent la fragmentation de la France, son « archipélisation » (une belle formule). Avec les écologistes, il est encore plus cruel : une idéologie « mièvre », un suicide désiré. 

On peut conclure avec son diagnostic lucide et désenchanté : « pourquoi a-t-on abandonné l’identité nationale à Le Pen ? ». Il paraît que Macron appelle parfois Chevènement. Il devrait lui téléphoner plus souvent. 

Ps : Je connais Chevènement depuis longtemps. Et j’ai le privilège de lui dire « tu ». Alors merci Jean-Pierre. 

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