Nouvelle explosion des cas de Coronavirus : mais que se passe-t-il aux Etats-Unis ?<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Santé
Donald Trump Etats-Unis coronavirus covid-19
Donald Trump Etats-Unis coronavirus covid-19
©MANDEL NGAN / AFP

Vives inquiétudes

Les Etats-Unis sont confrontés à une inquiétante deuxième vague qui touche, notamment, le sud du pays. Plus de 50.000 nouveaux cas ont été enregistrés en 24 heures. La gestion politique de la crise sanitaire aux Etats-Unis a-t-elle été un motif de désorganisation sociale favorisant la reprise de l'épidémie ?

François Durpaire

François Durpaire

François Durpaire est historien et écrivain, spécialisé dans les questions relatives à la diversité culturelle aux Etats-Unis et en France. Il est également maître de conférences à l'université de Cergy-Pontoise.

Il est président du mouvement pluricitoyen : "Nous sommes la France" et s'occupe du blog Durpaire.com

Il est également l'auteur de Nous sommes tous la France : essai sur la nouvelle identité française (Editions Philippe Rey, 2012) et de Les Etats-Unis pour les nuls aux côtés de Thomas Snégaroff (First, 2012)

 


Voir la bio »
Stéphane Gayet

Stéphane Gayet

Stéphane Gayet est médecin des hôpitaux au CHU (Hôpitaux universitaires) de Strasbourg, chargé d'enseignement à l'Université de Strasbourg et conférencier.

 

Voir la bio »
Gérald Olivier

Gérald Olivier

Gérald Olivier est journaliste et  partage sa vie entre la France et les États-Unis. Titulaire d’un Master of Arts en Histoire américaine de l’Université de Californie, il a été le correspondant du groupe Valmonde sur la côte ouest dans les années 1990, avant de rentrer en France pour occuper le poste de rédacteur en chef au mensuel Le Spectacle du Monde. Il est aujourd'hui consultant en communications et médias et se consacre à son blog « France-Amérique »

Il est aussi chercheur associé à  l'IPSE, Institut Prospective et Sécurité en Europe.

Il est l'auteur de "Mitt Romney ou le renouveau du mythe américain", paru chez Picollec on Octobre 2012 et "Cover Up, l'Amérique, le Clan Biden et l'Etat profond" aux éditions Konfident.

Voir la bio »

Atlantico.fr : Comment expliquer que la première puissance mondiale gère la crise sanitaire liée au coronavirus beaucoup moins bien qu'un pays beaucoup plus pauvre comme le Vietnam ? 

François Durpaire : Il y a trois failles majeures dans le système américain qui permettent d’expliquer pourquoi les États-Unis ne sont pas premiers au monde dans la gestion de la Covid-19 :

La première faille est son système de santé. Les Américains ont un système de santé performant, avec un nombre élevé de prix Nobel de médecine, mais uniquement pour ceux qui ont les moyens suffisants pour se les payer. Les découvertes, les applications de leurs recherches ne profitent pas au plus grand monde. Le nombre de lits ont été insuffisants pour les populations fragilisées comme la communauté Afro-Américaine. La Covid-19 a été révélatrice des failles de la société Américaine notamment d’inégalités socio-ethniques. 

La deuxième a été celle du fédéralisme américain, qui a fragilisé la réaction du pays face à la Covid-19. La Covid-19 est un incendie qui a plusieurs épicentres. Les frontières intérieures n’ont pas été fermées malgré une différence d’augmentation du nombre de cas entre États. Quand le New Jersey ou le Rhode Island essaient de bloquer ceux qui viennent de New-York, la justice s’y oppose, ce qui pose la question de la difficulté de la gestion du territoire avec de surcroît des décisions politiques prises dans un contexte électoraliste. Les gouverneurs républicains et démocrates cherchent à avoir raison sur le plan politique avant même de penser à la question sanitaire, les uns voulant déconfiner le plus vite possible pour des raisons politiques et les autres voulant confiner par idéologie politique. 

La population a été en désapprobation avec les politiques qui ont joué avec les intérêts électoraux avec parfois beaucoup de cynisme. Ils ont regardé la carte des États bleus et rouges en les comparant avec le taux de mortalité afin de se réjouir du succès ou de la défaite des uns et des autres Les États-Unis ont été une somme d’États désunis dans cette crise. Le fédéralisme peut être porteur de progrès dans certains cas, ici l’absence de centralisation a été un handicap.

La dernière raison de l’échec tient au chef de l’État. Trump a été l’un des seuls chefs d’État à négliger massivement le virus dans les premières semaines. Les Américains ont mis cinq semaines à réagir entre le premier cas et la première mesure, une fermeture des frontières extérieures comme mesure barrière. Trump a mis du temps pour prendre une décision nationale contre la Covid-19, qu’il a considéré comme un fait politique pouvant être une manipulation du camp démocrate. Le président aurait pu avoir le temps de réagir car les alertes de ses équipes, de ses experts, du renseignement américain ont été vives. Il a perdu du temps par aveuglement. 

Le fait d’être une armée surpuissante ou d’être une force nucléaire de premier plan n’a joué aucun rôle dans la lutte contre la pandémie. 

Gérald Olivier : Quand on regarde les statistiques sur la morbidité du virus on s’aperçoit qu’aux Etats-Unis il a tué 393 personnes par million d’habitants. En France, il en a tués 457, en Italie 575, en Espagne 606 et au Royaume Uni 644. Donc les Etats-Unis de Donald Trump s’en tirent mieux que les pays européens  les plus avancés! La comparaison avec le Vietnam n’a guère de valeurs sinon pour souligner que ce pays à une population très jeune et donc naturellement protégée, ainsi que des relevés statistiques plus éparses. Les pays occidentaux ont une population âgée et plus vulnérable à ce virus. 

Les Etats-Unis sont un pays de la taille d’un continent et c’est une fédération de 50 Etats où la gestion des crises locales au quotidien est du ressort de chaque Etat. Il serait plus logique de blâmer le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, ou le maire de la ville de New York, Bill De Blasio, pour les ravages du virus dans cette zone métropolitaine que le gouvernement fédéral et le président Trump.

Récemment beaucoup ont souligné une remontée des cas recensés de coronavirus aux Etats-Unis, mais un examen plus précis de la situation révèle que le virus progresse dans quelques Etats, tous situés dans le sud (Floride, Oklahoma, Texas, Arizona, Californie) alors qu’il continue de régresser dans beaucoup d’autres. Et la propagation du virus reste liée à des « foyers » dont un centre pénitencier au Texas et un abattoir. 

Quarante mille nouveaux cas par jour cela peut paraitre beaucoup, mais rapporté à une population de trois cent trente millions d’habitants ce n’est pas si excessif. Par ailleurs  les chiffres qui comptent vraiment sont ceux des hospitalisations et des décès. On ne constate pas d’augmentation exponentielle dans ces deux domaines pour l’instant. 

Stéphane Gayet : On ne peut s’empêcher de penser à l’attentat du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center (« Centre de commerce mondial »), mais aussi au combat de David contre Goliath (Bible et Coran), ainsi qu’à la fable du Lièvre et de la tortue (Jean de la Fontaine, Livre VI, 10e fable). Indéniablement, le fait de se sentir tout puissant et invincible est une fragilité. Les États-Unis d’Amérique sont une superpuissance, ce que ne deviendra jamais la Chine (Jacques Attali).

Le système de protection sociale et sanitaire aux États-Unis, en dépit de la Loi sur la protection des patients et les soins de première nécessité de mars 2010 (« Obama care »), reste embryonnaire et profondément inégalitaire.

La pandémie CoVid-19 aux États-Unis, c’est un peu « Chacun pour soi et Dieu pour tous ». Avec un président inconsistant, fantasque et cynique qui prend quotidiennement de l’hydroxy chloroquine, mais refuse de porter un masque, on ne pouvait guère s’attendre à une gestion proactive, coordonnée et opérationnelle de la crise sanitaire.

Malgré le bouillonnement économique de la Chine, les États-Unis restent un pays très impressionnant à tous points de vue. Ce pays, avec ses 50 plus un états, demeure l’exemple typique du pays fédéral qui a réussi sa fédération, ce qui constitue peut-être un modèle pour l’Europe. Il est toujours utile de rappeler quelques chiffres : quelque 330 millions d’habitants répartis sur une superficie égale à 17 fois celle de la France (l’état du Texas est à lui seul plus étendu que la France).

Les États-Unis d’Amérique donnent, depuis la France, une impression de gigantisme, de force éblouissante et de diversité phénoménale. Cette diversité se retrouve sur le plan climatique : ce pays s’étend sur une grande zone de latitudes différentes, du 43e degré de latitude nord (à la même latitude que le nord de la Mongolie, le Kazakhstan et le sud de la Russie) au 27e degré de latitude sud (à la même latitude que le sud du Maroc et de l'Algérie, la Libye, le Pakistan et le nord de l'Inde). Cette grande échelle de latitudes différentes explique en partie la diffusion parfois déconcertante de la pandémie CoVid-19, connaissant la très probable saisonnalité du virus SARS-CoV-2.

Cette carte des activités illustre assez bien la diversité du pays.

Cette deuxième carte, qui concerne cette fois la dynamique des territoires, complète bien la première.

On ne peut pas réfléchir aux causes d’une gestion irrationnelle et inefficace de la crise pandémique CoVid-19 aux États-Unis d’Amérique sans tenir compte de tous ces éléments.

Les termes d’homogénéité, d’uniformité et d’égalité n’ont pas de sens dans cet immense pays. Les États-Unis d’Amérique, c’est un monde à part entière. Certains États-Uniens ne connaissent rien d’autre que leur pays.

La pandémie CoVid-19 est une violente et cynique révélation de la profonde inégalité qui règne aux États-Unis. On ne comprend bien ce pays que lorsque l’on oublie la France et que l’on cherche à s’imprégner des notions de liberté et d’inégalité. Cette inégalité ne choque pas tellement dans ce pays : on la retrouve dans l’éducation, l’enseignement supérieur, l’accès à l’emploi, l’économie, la santé et même la justice. On peut dire que la liberté et l’inégalité sont consubstantielles aux États-Unis d’Amérique. C’est une société radicalement différente de la nôtre qui se veut égalitaire.

Tout est plus ou moins inégalitaire dans ce pays. Le système de santé et en particulier le système hospitalier est à deux vitesses : il y a les personnes qui ont les moyens de se faire (bien) soigner et il y a les autres.

On ne parle que des individus qui ont bien réussi aux États-Unis, mais il y a tous les autres qui sont tous les jours en proie à de grandes difficultés.

Très honnêtement, cette évolution non maîtrisée de l’épidémie CoVid-19 dans ce pays n’inquiète pas beaucoup de personnes : elle préoccupe surtout les professionnels de santé, certains responsables politiques et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Mais il règne un cynisme ambiant qui consiste à ne pas voir les morts de la CoVid-19 dans ce pays.

L’idée qui prévaut est que chacun doit gérer sa propre prévention et tant pis pour celles et ceux qui ne sont pas bien protégés et qui sont tombés malades. Le cynisme va même jusqu’à considérer qu’une pandémie comme la CoVid-19 ne fait qu’amplifier et accélérer la sélection naturelle, ce qui contribue à une population globalement plus forte et résistante.

La comparaison des États-Unis d’Amérique avec le Viet Nam, sur le plan de la pandémie CoVid-19, est caricaturale : d’un côté, un pays très riche et puissant, inégalitaire et peu solidaire ; de l’autre, un pays encore en développement et ne pesant pas très lourd, mais d’idéologie égalitaire et solidaire (République socialiste).

Pour bien comprendre la société états-unienne, il faut imaginer une attaque nucléaire ou chimique massive : certaines personnes seront protégées dans leur propre abri sous-terrain, mais beaucoup d’autres seront cruellement frappées. Une fois que le danger sera écarté, les premières ne seront pas affectées outre mesure par le sort des secondes et la vie reprendra son cours habituel, mais avec une population très diminuée.

La gestion politique de la crise sanitaire aux États-Unis a-t-elle été un motif de désorganisation sociale favorisant la reprise de l'épidémie ?

François Durpaire : Les États-Unis se fragilisent sur le plan sanitaire par ses inégalités sociales. Lorsque l’on prend un État comme le Minnesota, État touché par la mort de George Floyd, on peut observer que 9% d’Afro-Américains sont concernés, une communauté représentant 30 % de la population touchée par la Covid-19. Les Afro-Américains n’ont pas eu les moyens de rester confinés, étaient loin des centres de dépistage, des hôpitaux et cela s’est répercuté sur le nombre de décès. 

Gérald Olivier : Dans une crise sanitaire, le gouvernement fédéral émet des recommandations basées sur les observations des autorités sanitaires centralisées au niveau du CDC, le « Center for Disease Control », et les études du NIH , le « National Institute of Health » dirigé par le Docteur Anthony Fauci. Pour coordonner cela le président Trump a mis en place une « task force » dirigée par le vice-président Mike Pence et il a tenu le public américain informé quasi quotideinnement. Souvenez vous des conférences de presse interminables du début de la pandémie. Doanld Trump a assure à la lettre ses fonctions dans leur limites. 

Par contre vous avez raison de souligner que le virus a été « politisé ». Parce que les Etats-Unis, comme les principaux pays touchés par le virus, ont répondu par une politique de confinement, et que ce dernier a des conséquences économiques désastreuses, on a vu des gouverneurs Démocrates recommander une prolongation de ce confinement sachant parfaitement qu’il aggraverait le marasme économique et pénaliserait Donald Trump lors de l’élection présidentielle de novembre. 

Inévitablement ces recommandations ont semé la confusion. Il y a eu un manque de cohérence entre les messages émanant de la Maison Blanche et ceux émanant des Etats. Comme en plus les médecins eux-mêmes n’ont cessé de se contredire, et comme en plus le virus a une létalité variable selon les personnes, le citoyens américains ont fini par n’écouter personne sinon leur propre bon sens. 

Stéphane Gayet : Il est certain qu’avec une gestion politique aussi irrationnelle, molle et irresponsable, le peuple américain s’est un peu retrouvé seul avec lui-même et les professionnels de santé. Tant et si bien que tout un chacun a dû s’informer, s’équiper, se soigner et s’organiser de lui-même. Cette absence de politique sanitaire claire et volontaire face à l’épidémie CoVid-19, a forcément contribué à exacerber le principe du « Chacun pour soi ». Certains médecins agissent de façon exemplaire et tant mieux pour leurs patientes et leurs patients.

En effet, on a assisté et on assiste encore à une forme de désorganisation sociale et sanitaire, liée à un désengagement des responsables du pays dans le domaine sanitaire pour cette crise pandémique.

Un peu comme au Brésil, l’épidémie CoVid-19 évolue aux États-Unis de façon plutôt sauvage, comme un phénomène non géré et peu combattu. Rappelons-nous la « Ruée vers l’or » aux États-Unis : il y a eu ceux qui s’enrichissaient et qui maltraitaient leurs ouvriers, et il y a eu ceux qui étaient exploités, malmenés ou tués.

À quoi peut-on s'attendre pour l'avenir, en particulier avec l'arrivée des élections présidentielles au cours de l'automne ?

François Durpaire : On se demande quel va être l’impact du Covid-19 sur l’élection en elle-même. Combien de votes se feront par correspondance ? Le vote par correspondance est-il le même que le vote présentiel ? Et surtout, la Covid-19 rebattra-t-elle les cartes entre Trump et Biden ? L’élection aura-t-elle même lieu ? 

Alors qu’une vraie incertitude pèse sur la démocratie américaine, beaucoup d’Américains se disent que s’il y a quelque chose à conserver en cette période c’est bien la démocratie. 

Parmi les droits inaliénables inscrits dans la déclaration d’indépendance, il y a la liberté mais aussi la vie. Au moment des élections, il y a un risque fort que les Américains aient un choix à faire entre leur vie et la démocratie.

La Covid-19 est en train de devenir pour Donald Trump, ce que Katrina a été pour George W. Bush. La mauvaise gestion de l’ouragan avait entraîné pour George W. Bush un décrochage dans les sondages. 

Trump sort de ce Covid-19 avec une baisse de 10 points par rapport à Joe Biden avec un retard dans quatre ou cinq États fondamentaux. Ces 10 points sont importants : seul Truman a réussi à revenir avec ce retard. 

En rendant personnel ce combat contre la Covid-19, Trump a engagé son image présidentielle... pour le meilleur et pour le pire. 

Gérald Olivier : Je crains qu’il ne faille s’attendre à ce que cette situation confuse se prolonge jusqu’au 3 novembre date de l’élection présidentielle. Nous sommes en année électorale. L’enjeu de novembre est quasi existentiel pour les Démocrates. Ils veulent absolument battre Trump. Eviter quatre années de plus d’un dirigeant qu’ils exècrent au plus haut point. Et ils vont tout faire et tout utiliser pour le battre, y compris prolonger tant qu’ils le pourront la crise sanitaire parce qu’elle leur permet d’introduire le doute dans l’électorat sur la capacité de Trump à gérer les crises et qu’elle prolonge les difficultés économiques. 

Par contre un reconfinement me semble hors de question. Même si le nombre de nouveaux cas continue de s’élever. Ce virus agit comme une grippe sévère. La grippe tue des milliers de gens chaque année sans que l’activité économique ne soit affectée. Il va en être de même pour ce virus. Même dans le cas d’une seconde vague à l’automne. Les gens les plus vulnérables devront être protégés ou tenus à l’écart, les autres pourront poursuivre leurs activités. Surtout les politiques devront être plus localisées – des confinement régionaux sont envisageables – et les ressources plus adéquatement disponibles. 

La découverte d’un vaccin serait bien sûr de nature à changer radicalement la donne. Donald Trump prie pour que cela survienne avant novembre. Les Démocrates espère que ce ne sera pas le cas et si un vaccin est effectivement trouvé, ils nieront son efficacité…

Stéphane Gayet : On est probablement en train de toucher les limites du dilettantisme de Donald Trump. Quand bien même sa politique aurait servi les intérêts des nantis, elle n’en est pas moins dangereuse et même néfaste à certains égards, en particulier en matière de santé.

Il n’est pas possible que l’égoïsme et le cynisme soient (ou restent) majoritaires dans ce grand pays évolué. Du moins c’est ce que l’on est enclin à penser dans le « pays des Droits de l’Homme ».

En France, nous avons fait beaucoup d’erreurs en matière d’organisation et de gestion sanitaire et sociale, dont nous subissons aujourd’hui les effets (des millions de cartes vitales frauduleuses). Mais notre système de santé, bien qu’en réelle difficulté, tient encore le coup. On est en droit d’espérer vraiment qu’un courant plus égalitaire et épris de justice l’emporte lors de la prochaine élection présidentielle aux États-Unis. La gestion honteuse de la CoVid-19 dans ce pays devrait susciter un sursaut démocratique et c’est ce que beaucoup de personnes appellent de leurs vœux. Il paraît inconcevable que cette vague populiste et autoritariste continue à déferler sur les pays développés. Il faut y croire.

La pandémie CoVid-19, si elle a nettement fragilisé l’économie mondiale, a probablement augmenté la maturité et la raison des peuples. C’est ce que nous verrons.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !