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"Tuez Sarkozy !". On ignore encore qui a donné l’ordre mais le Parquet National Financier s’est chargé de son exécution
©BERTRAND GUAY / AFP

Scandale d’Etat

Et il a été d’une redoutable efficacité car l’ancien président de la République n’a pu être candidat en 2017.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Les détails de l’affaire sont dans tous les journaux. On se contentera ici de rappeler l’essentiel. Des avocats espionnés, géolocalisés, leurs fadettes épluchées. Des dizaines d’enquêteurs mobilisés de 2014 à 2019. Sous Hollande donc et sous Macron.

L’affaire a un avantage : elle mettra fin aux rumeurs sur l’existence de cabinets noirs à l’Elysée. Ils n’étaient en rien nécessaires : le PNF faisait très bien le boulot à leur place.

Personne n’aurait la naïveté de croire que les juges du Parquet National Financier sont totalement indépendants du pouvoir politique. Pour le moins ils rendent des comptes à ceux qui nous dirigent. Leurs enquêtes remontent obligatoirement aux gardes des Sceaux qui, eux, informent en bonne logique ceux qui les ont nommés.

S’il y a un jour une commission d’enquête parlementaire sur ce scandale d’Etat, on attendra donc avec intérêt les témoignages de Christiane Taubira et de Nicole Belloubet. Cette dernière, prudente et avisée, a demandé une enquête sur les agissements du PNF. C’est pour le moins amusant.

Nous savons tous que dans l’arène politique l’assassinat d’un rival ou d’un adversaire est considéré comme un exercice utile et indispensable. Un homme politique pour réussir, se doit d’être un tueur.

Sarkozy n’est pas un enfant de chœur. Fillon non plus. On n’oubliera pas à ce propos que l’ancien Premier ministre est allé demander à Jouyet, secrétaire général de l’Elysée, d’accélérer les procédures contre celui dont il avait été le Premier ministre. A la boxe, il y a des règles. Au catch, tous les coups sont permis. Cela nous le savons tous. Et nous votons en connaissance de cause.

Mais les juges, ces juges intègres drapés noblement dans leur robe d’hermine, eux sont tenus de respecter la loi. Ils s’en sont affranchis pour tuer Sarkozy. Puis (sur ordre ?) ils ont tué Fillon.

Ces juges ont pour mission de traquer les voyous et les délinquants. Quand ils utilisent des méthodes de voyous et de délinquants, ils ne valent pas mieux qu’eux. Leur mission est de rendre la justice : ceux du Parquet National Financier se sont contentés de rendre des services. 

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