P'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non
Manuel Valls est-il d’extrême droite ?
Oui répond Olivier Faure, le patron du PS. Nous on hésite.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
On croyait que le tranchant aiguisé des dents de l’ancien Premier ministre s’était émoussé à Barcelone. Il s’y était époumoné en catalan contre les indépendantistes locaux. Sans aucun succès.
Le voilà revenu chez nous. Et c’est en français qu’il parle. Il parle ? Non, plutôt il mord ! Et c’est avec appétit qu’il déchiquète la gauche. Enfin ce qu’il en reste. Ce qui est barbare et cruel. En effet il n’est pas convenable de s’attaquer à une personne qui se déplace en fauteuil roulant.
Commentant les dernières manifestations noires pour Adama Traoré, Valls constate, pour le déplorer, que la « lutte des races » a remplacé la lutte des classes. Nous ne lui donnons pas tort. Et il nomme ceux (ils furent de sa famille) qui pactisent avec les fanatiques de l’indigénisme : le PC, Mélenchon, des écologistes, une partie du PS.
Tempête dans le bénitier de la gauche. Un tel outrage appelait une riposte sanglante. Sous le choc Olivier Faure a sorti son arme de destruction massive : « Valls utilise le champ lexical de l’extrême droite » !
Par ricochet, je me suis senti visé. Je n’apprécie guère Rokhaya Diallo. Je ne peux pas saquer Assa Traoré. Le CRAN me hérisse le poil. Sopo de SOS Racisme m’énerve prodigieusement. Tout le monde donc va me montrer du doigt.
Nous avons omis de vous dire que les propos infâmes de Valls ont été publiés dans Valeurs Actuelles. Libération, L’Obs, Le Monde ça aurait été mieux car ces journaux sont estampillés comme appartenant au camp du bien. Mais comme ils font les yeux doux aux indigénistes sans doute ont-ils refusé les avances du raciste Valls. Il est vrai qu’avant lui, Macron s’était déjà exprimé dans Valeurs Actuelles. Mais comme il n’avait rien dit d’intéressant, c’était passé inaperçu.
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