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Plus encore qu’un problème de racisme la France a un problème d’ignorance
©OLIVIER LABAN-MATTEI / AFP

Débat

Regards croisés sur les débats suscité par le mouvement Black Lives Matter par deux grands connaisseurs de l’Afrique, Kofi Yamgnane, ancien ministre socialiste d’origine togolaise, et Loïk Le Floch-Prigent, ancien patron d’Elf.

Loïk Le Floch-Prigent

Loïk Le Floch-Prigent

Loïk Le Floch-Prigent est ancien dirigeant de Elf Aquitaine et Gaz de France, et spécialiste des questions d'énergie. Il est président de la branche industrie du mouvement ETHIC.

 

Ingénieur à l'Institut polytechnique de Grenoble, puis directeur de cabinet du ministre de l'Industrie Pierre Dreyfus (1981-1982), il devient successivement PDG de Rhône-Poulenc (1982-1986), de Elf Aquitaine (1989-1993), de Gaz de France (1993-1996), puis de la SNCF avant de se reconvertir en consultant international spécialisé dans les questions d'énergie (1997-2003).

Dernière publication : Il ne faut pas se tromper, aux Editions Elytel.

Son nom est apparu dans l'affaire Elf en 2003. Il est l'auteur de La bataille de l'industrie aux éditions Jacques-Marie Laffont.

En 2017, il a publié Carnets de route d'un africain.

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Kofi Yamgnane

Kofi Yamgnane

Kofi Yamgnane fut secrétaire d'État chargé de l'Intégration auprès du ministre des Affaires sociales et de l'Intégration de 1991 à 1993, conseiller régional de Bretagne de 1992 à 1997 et député socialiste du Finistère de 1997 à 2002.

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Atlantico : Vous êtes tous les deux des spécialistes de l’Afrique, l’un blanc, l’autre noir, tous les deux bretons et français ainsi que auteurs de livres sur l’Afrique. A la suite de la mort de George Floyd, les manifestations se succèdent aux USA, dans le monde et même en France contre les violences policières et le racisme anti-noir. Quel est votre regard sur ces évènements ?

Loïk Le Floch-Prigent : J’ai du mal à reconnaître mon pays dans certains discours diffusés abondamment sur les chaînes -info et les problèmes soulevés mériteraient un traitement moins émotionnel. En ce qui concerne l’Afrique et ses habitants la préoccupation principale qui peut conduire à du « French Bashing » me paraît être plutôt le soutien de la France à des dictateurs( et à leurs proches) bafouant à la fois la démocratie et confisquant une grande part des ressources des pays en cause. La revendication basée sur des arguments s'appuyant sur l’esclavage et la colonisation est anachronique dans la zone sub-saharienne dont les aspirations sont plutôt de partir vers le Nord.

En Afrique encore il y a des massacres tous les jours, dans les deux Congos, par exemple, autour des mines dont les produits sont utilisés dans nos instruments électroniques et nos batteries électriques de voitures, au Sahel les peuls sont pourchassés… et décimés, voilà les problèmes d’aujourd’hui qui ne méritent visiblement aucune compassion, aucun intérêt, ce ne sont que des Noirs Africains vivant en Afrique, et leur disparition n’est due ni à l’esclavage ancien ni à la défunte colonisation.

Aux USA où l’on a cultivé le multiculturalisme et le communautarisme, les séquelles de l’esclavage et de la ségrégation sont encore très vivantes et les images désastreuses de Minneapolis n’ont pu que rouvrir des plaies jamais réellement cicatrisées, mais dans notre pays je pense que nous n’avons pas connu ces situations et la contagion découle d’une émotion télévisuelle et d’une déficience de mémoire historique qui reste très préoccupante.

Les Français ont participé à la traite des Noirs pour les implanter dans les « Amériques » et donc au développement de l’esclavage, mais cela ne fait pas de la France d’aujourd’hui un pays « esclavagiste ». De même certains Français n’aiment pas « l’autre » en général et le Noir et l’Arabe en particulier, cela ne fait pas du pays un pays raciste, de même que la présence en son seing de multiples citoyens qui n’aiment pas les juifs n’en fait pas non plus une contrée antisémite. Mais le rappel à la vigilance est toujours nécessaire car dans les moments de crise économique les dérapages sont fréquents et il faut savoir les combattre dans l’oeuf. Tous les appels fréquents à la haine sont détestables et ces dernières années j’ai plutôt constaté un grand nombre d’actions anti-juives si on les rapporte à leur nombre dans le pays.

Il y a bonne intégration de ceux qui ont désiré rester en France. Mais il n’en est pas visiblement de même pour les deuxièmes ou troisièmes générations qui connaissent des vexations et des frustrations sans doute très difficiles à vivre. Ces difficultés ressenties, incontestables, viennent rencontrer alors des explications colonialistes et esclavagistes qui me paraissent erronées. En ce qui concerne les violences policières, pendant un an on en a beaucoup parlé à propos des « gilets jaunes », désormais, en prenant exemple sur les USA, on les estime dirigées vers les Noirs, il faut le dire assez facilement reconnaissables, cela reste à démontrer, mais je suis peut-être biaisé car connaissant beaucoup de policiers et gendarmes noirs irréprochables. Nous vivons en France, dans un pays où la police poursuit les déviants quelle que soit leur couleur de peau et deux ans c’est une profession qui a été très sollicitée et dont les membres sont épuisés.

Kofi Yamgnane : C’est trop d’honneur que vous me faites de me qualifier de spécialiste de l’Afrique! Non! Ce continent est tellement vaste et tellement varié qu’il est difficile pour moi de m’en proclamer spécialiste: le Congo est aussi différent du Togo ou du Bénin que la France l’est du Congo ou du Gabon !

Je suis simplement un Africain: je suis né et j’ai grandi au Togo dont je suis parti quand j’avais 18 ans. Autant dire tout de suite que je connais moins bien l’Afrique que mon ami et grand frère Loïk qui lui y a passé beaucoup d’années alors qu’il était déjà adulte et qui a donc pu observer et décrypter les sociétés africaines dans lesquelles il a vécu et s’est parfaitement intégré.

Je suis Africain, je le répète, et donc je ne peux rester indifférent à ce qui est arrivé à mon frère de race George Floyd.

Du reste et comme vous l’avez remarqué vous-même, le monde entier s’en est ému sauf, et, c’est le parfait paradoxe, les Etats africains! Mais les Blancs des Etats-Unis d’Amérique ont une histoire singulière d’abord avec les esclaves africains, puis avec des descendants de ces derniers. Souvenez-vous, il ya seulement 70 ans, ils pendaient les Noirs aux arbres.

Même s’ils ont élu 50 ans après, un métis blanc/noir comme Président en la personne de Barack Obama, il ne faudrait pas croire qu’ils ont pour autant renoncé à leurs lois ségrégationnistes et leurs conséquences. C’est culturel. Cet acte odieux que le monde entier condamne est bien l’expression de toute cette longue et criminelle tradition.

Que des Français participent en nombre à cette dénonciation mondiale n’est que naturel, de la part de citoyens de la patrie des droits humains! De ce point de vue, c’est tous les Français qui auraient dû être dans les rues et il est particulièrement malvenu de la part du ministre de l’Intérieur de tenter de minimiser la mobilisation.

Toutefois il faut savoir raison garder! La France n’est pas un pays raciste en ce sens qu’aucune loi, aucune institution de la République... ne prônent la ségrégation raciale! La Police n’est pas non plus raciste. Qu’il existe des Français racistes au sein de la population, cela ne fait aucun doute. Les policiers français ne sont pas des extra-terrestres mais bien le fruit de notre société, ils se comportent comme leurs semblables racistes au sein de la société: racistes, anti-sémites, suprématistes...etc. Il existe des racistes dans toutes les professions: fonctionnaires, ouvriers, patrons, magistrats, avocats, agriculteurs, artisans, commerçants et… policiers et gendarmes. Tous ceux-là qui ne peuvent pas tolérer un Noir, un Arabe, un Juif...et qui constituent ce que j’appelle la lie de la société française. Sinon, comment un Français sensé peut-il croire qu’il est supérieur à des milliards d’autres hommes sur la terre sous le seul prétexte qu’il est Français-Blanc et qu’il détient un Carte Nationale d’Identité infalsifiable frappée du drapeau tricolore, alors que les autres sont noirs, juifs ou arabes ? Cerise sur le gâteau: il se trouve des “intellectuels” français pour théoriser une telle posture, en soufflant sur les braises et en nourrissant le feu de la division : grand remplacement, invasion, peuplement... et autres fadaises sont les idées dominantes de leur “philosophie”! Alors qu’au coeur de toutes ces réactions, c’est l’ignorance. Oui c’est l’ignorance qui commande de tels comportements.

Ce commentaire sur les graves conséquences de l'ignorance de tout homme comme de tout peuple, me rappelle l'anecdote que l'on m'a racontée à propos d'une conversation entre Abraham Lincoln, premier Président républicain des États-Unis et son Ministre des Finances qui refusait de mettre à disposition de son collègue de l'Enseignement un budget suffisant pour veiller à ce « qu'aucun Américain n'ignore plus ce qu'il n'est pas permis d'ignorer », sous prétexte que cela « lui » coûtait trop cher. Le Président Lincoln le convoque à son bureau et lui dit : « Monsieur le Ministre des Finances, il paraît que vous trouvez trop chère l'éducation ? Essayez donc l'ignorance ! » Je ne sais pas si cette histoire qui m'a juste été racontée est vraie ou pas, mais je la trouve très belle… L’ignorance, fondement de la haine... la haine, guide des imbéciles, des jaloux, des médiocres… La haine est une injure à l'humanité. La sagesse africaine nous enseigne de nous en tenir éloignés, car la haine est une lèpre gravement contagieuse.

Il faut donc changer ce métier: prendre le temps d’instruire et former les policiers et les gendarmes qui sont l’exclusif bras armé de l’Etat, les seuls à exercer au nom de l’Etat une violence légitime pour faire respecter la loi. Ce métier ne peut pas s’apprendre et se comprendre en 3 mois! Comment peut-on imaginer attribuer un gourdin et un pistolet à un garçon ou une fille au bout de seulement 3 mois de formation ?

Vous parlez de mémoire historique, mais enfin la France a fait repentance et beaucoup de responsables politiques "blancs" mettent un genou à terre pendant 9 minutes, le temps de la mort de George Floyd.

Loïk Le Floch-Prigent : Vous avez raison, il y a une émotion mondiale devant les images de Minneapolis et beaucoup de chefs d’Etat ne résistent pas à faire un peu de cinéma, mais il faut replacer notre période historique dans un contexte plus large, nous sommes tous des héritiers de la disparition de l’homme de Neandertal par Homo Sapiens dont nous sommes les descendants, et des pratiques douteuses de prédateurs aïeux de toutes les couleurs. Plus près de nous toutes les civilisations ont privilégié leurs proches et soumis à l’esclavage les autres. Le Noir Africain a été mis en esclavage par ses frères puis par ceux du Nord, enfin par les Ethiopiens et les Arabes et si le nombre de descendants de ces exactions a été faible c’est la stérilisation qui en est la cause essentielle. Cela a duré des siècles, et la fin officielle de ces pratiques est très récente. On m’objecte souvent que la caractéristique des Blancs qui ont conduit les Africains vers le nouveau Continent c’est qu’ils les déshumanisaient, c’est-à-dire qu’ils les estimaient non humains car noirs. C’est le cas sur une courte période, comme pour les « Américains d’origine » où l’on s’interrogeait sur l’existence ou non d’une âme pour savoir si on pouvait ou non les humaniser. Le problème a été vite résolu et la chrétienté a promu la mission évangélisatrice de l’Occident qui est allée de pair avec celle d’un commerce d’excellente rentabilité, c’est la fameuse « colonisation » objet de beaucoup de raccourcis historiques aussi comme celui qui la stigmatise comme un « crime contre l’humanité ». C’est plus compliqué que cela, comme dans bien des actions humaines, il y a les intentions, les causes réelles, et les réalisations. Tout cela est un mélange où l’on peut avoir envie de pendre les héritiers comme de louer les investisseurs et les médecins… Les actions humaines sont complexes, ni exclusivement mauvaises ni toutes défendables, mais personne ne pourra détenir la vérité unique et mettre le mot fin à la polémique. Pour moi il faut regarder devant et faire en sorte que les petits qui naissent aujourd’hui ne connaissent et ne reconnaissent qu’une humanité avec des différences de peau, de chevelure comme de taille ou de caractère, et la France m’apparait plutôt bien partie en la matière. Ce qui me paraît plus problématique aujourd’hui c’est la cohabitation de cultures qui s’excluent, de religions antagonistes, il n’ y a donc pas de problème de racisme en France, par contre l’Islam n’a pas encore trouvé sa place dans la République et beaucoup de ceux qui s’estiment « discriminés » dans notre pays veulent souvent maintenir une communauté fermée sur une origine et une religion. Ils ne sont pas très nombreux mais ont le prosélytisme « musclé » et les solutions sont d’autant moins évidentes que l’on a tenté pendant des années d’ignorer le sujet.

Kofi Yamgnane : Oui la mémoire historique, il faut en parler. Comment peut-on imaginer raconter l'Histoire de France sans parler de l’esclavage, de la colonisation, de l'Empire colonial français, de l'immigration qui en sont une partie prenante décisive? En effet, comment peut-on imaginer raconter l'Histoire de France sans parler de sa population dont un membre sur trois est issu de parents, grands-parents ou arrière-grands-parents eux-mêmes issus de l'immigration ? Mais tout cela, c’est l’Histoire et nous sommes en train de bâtir demain ! C’est pourquoi je n’ai jamais demandé aucune repentance à la France: l’Histoire, c’est l’Histoire… Je ne demande à personne de mettre un genou à terre! Quant à moi, j’ai choisi la France pour vivre, grandir, m’épanouir et la France m’a tout donné: élu par les Bretons, accepté par la France. Aujourd’hui, c’est moi qui invite la France à se tourner avec moi vers l’avenir. L’islam trouvera sa place, tout comme le judaïsme a trouvé la sienne avec... le temps.

Les problématiques de l’immigration et de l’intégration ne datent pas d’hier et font partie des questions que toute société et toute bonne gouvernance ont le devoir de traiter. Dès le 14e siècle, le Pape installé en Avignon, Jean XXII, décide d'expulser les juifs du Comtat Venaissin, ces allochtones immigrés de l'intérieur, assassins du Christ, traficotant l’argent réputé “sale”. Ils ne sont pourtant pas plus de 2000 personnes alors que la France comptait alors 15 millions d'habitants et constituait la troisième population au monde... Il faut attendre la Révolution de 1789 et la proclamation de la République en 1792 pour qu'être étranger en France ne soit plus une raison suffisante d'être discriminé. L’islam trouvera sa place, dès lors qu’il aura lui-même fait sa révolution culturelle, admis et adhéré à la morale, à l’éthique et à l’organisation républicaines... et il n’y a pas besoin d’attendre une deuxième révolution pour cela.

Alors pour vous, tout va bien, il n’y a rien à faire ?

Loïk Le Floch-Prigent : Au contraire, il y a beaucoup à faire, mais pas forcément en répliquant sous le coup de l’émotion par des mesurettes ou des actes symboliques comme les génuflexions. Si les français de la deuxième ou troisième génération d’immigrés nous renvoient ce miroir, ce sentiment d’humiliation permanent à l’obtention de logement ou d’embauche, ce regard distancié, cette peur. Kofi et moi qui sommes à la fois Bretons et Africains, nous comprenons bien cela, nos parents étaient des « ploucs » quand ils « montaient » à Paris, et nous avons connu l’un et l’autre des moments de révolte contre ces « parisiens » arrogants nous traitant plus bas que terre. Nous n’allons pas vous infliger toutes les anecdotes qui nous viennent en mémoire, y compris celles de la période où nous avons été mis en lumière avec le Président Mitterrand. Mais contrairement à ce que pensent les jeunes gens qui défilent aujourd’hui ce n’est pas cela le « racisme », c’est la nécessité pour les faibles bien nés de se sentir supérieurs à ceux qui leur montrent qu’ils peuvent devenir leurs égaux, ou encore pire leurs supérieurs, c’est de la jalousie humaine qu’ils vont rencontrer toute leur vie. Néanmoins la méconnaissance de l’Histoire, sa réinterprétation permanente par des idéologues aux intentions nauséabondes doit nous conduire à plus de vigilance au niveau de l’éducation, des médias et des commentaires politiques. La civilisation du net avec la multiplication des communications de toutes natures nous obligent à plus de rigueur dans ce qui apparaît comme une pensée officielle, les livres d’école certes, mais aussi les chaînes de télévision et de radio. Il faut tout montrer, certes, tout laisser dire, certes, mais cela n’empêche pas le journaliste présent à faire des commentaires de précision, Gaston Monnerville, député, ministre, puis Président du Sénat, 3ème personnage de l’Etat, était « noir » il est mort en 1991 avec les honneurs dus à son rang, les ministres « noirs » ont été nombreux sous toutes les Républiques… Il est inconcevable que lorsqu’un jeune homme vient dire qu’il n’y a que des « blancs » aucun présent, journaliste ou pas, ne puisse lui répondre !

Kofi Yamgnane : Mais bien sûr qu’il y a du travail à faire et je l’ai annoncé: la révolution culturelle et cultuelle (pourquoi pas) de l’islam par les musulmans citoyens français eux-mêmes est en soi un énorme travail. On ne leur demande pas de changer leur foi. On ne leur demande pas de renoncer au coran. Mais ils doivent comprendre que l’égalité républicaine entre les femmes et les hommes n’est pas négociable et que donc l’héritage du père appartient à égalité à tous ses enfants, filles et garçons. Ils doivent comprendre et admettre que la loi de la République est supérieure à la loi de Allah, s’agissant des activités humaines temporelles.

De son côté, la société française doit également évoluer pour être plus intégratrice, plus inclusive. Qui mesure le profond sentiment de désespoir, de désarroi et d'abandon de toute une jeunesse, deuxième, troisième génération, quand elle crie : nous revendiquons, [si c'est encore possible], notre droit d'existence, de reconnaissance, d'intégration, de valorisation nationale...c'est par nécessité de notre revanche sur l'histoire, sur l'esclavage de nos ancêtres, sur la colonisation de nos parents ; notre besoin et notre soif d'aimer et d'être aimés, simplement.

Et que leur répond la France officielle ? Formation bâclée, travail pénible et à temps partiel, logements insalubres et menaces de nettoyage au Karcher... Eh c'est bien parce que se dresse devant eux un mur bien trop haut que pendant la demi-finale de la France contre la Belgique au cours de la coupe du monde de football en Russie, on a pu entendre cette réflexion amère d'un jeune Français de banlieue : « Je ne suis pour personne, je regarde, c'est tout !» Réflexion impensable en 1998 !

Que reste-t-il, qui reste-t-il en France pour défendre les grands principes et les valeurs fondatrices de la République ? C’est le travail que devra accomplir la République si elle veut inclure durablement tous ces jeunes qui crient à s'en égosiller : « J'AIME LA FRANCE !» ?

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