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Réforme des retraites : Ségolène (Royal) se jette dans les bras de Philippe (Martinez)
©ERIC PIERMONT / AFP

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L’ancienne épouse de François Hollande a beaucoup appris de lui. Certes, il l’a plaquée, mais c’était quand même un bon professeur.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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De son ex, l’ambassadrice des pôles a retenu la phrase qui a permis à Hollande de battre Sarkozy : «  mon ennemie, c’est la finance ». Une martingale, qu’elle croit gagnante pour 2022 si elle se décide à être candidate. À l’entendre ce n’est pas l’envie qui lui manque. Et elle pense que pour réussir, il faut mettre le cap à gauche toute.

En conséquence de quoi, dans le Parisien, elle s’en prend avec fougue et véhémence, à la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron. «  Un projet qui vise à liquider notre système de protection sociale », «  un projet au service de la finance mondialisée». Elle a prudemment dit « mondialisée » et pas « cosmopolite », un terme réservé à l’extrême droite, et elle, elle est résolument de gauche… Aussi à gauche que Philippe Martinez : elle parle comme lui. S’agit-il d’une demande en mariage ou d’une invitation pour une chaude aventure ?

La façon dont le pauvre Édouard Philipe conduit la réforme des retraites est en tout point calamiteuse. Une fois j’avance, une fois je recule… Un temps, on proclame : «  nous ne céderons pas »… A un autre moment, on lâche des milliards pour s’attirer la neutralité de certaines catégories de Français… On ne peut pas faire pire. Mais ce n’est pas parce que Emmanuel Macron a tort que Ségolène Royal a raison.

Il est souvent question des fromages de la République. Ségolène Royal en tient un dans son bec. Enfin pas tout à fait. En juin 2017, Macron lui  proposa un fromage. Fidèle à son terroir d’origine, elle lui fit savoir qu’elle voulait un chabichou du Poitou. Or dans son frigo le chef de l’État n’avait que des camemberts puants. Dégoutée, elle refusa. C’est alors que Macron, bon prince, lui offrit une crème glacée : ambassadrice des pôles.

La soudaine conversion de Ségolène Royal à la foi révolutionnaire n’est pas sans rapport avec cette activité (ou plutôt cette inactivité). Elle est, en effet, convoquée à l’Assemblée nationale pour rendre compte de sa mission. Les députés macronistes ont reçu des plaintes des manchots et des pingouins désespérés de ne jamais la voir. Avec Ségolène Royal la révolution prend l’aspect d’une farce comique. C’est pourquoi afin de la remercier nous emprunterons le titre d’un livre d’une de ses rivales : «  Merci pour ce moment ». 

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