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Maison Blanche : et si un milliardaire en chassait un autre ?
©Reuters

De la démocratie en Amérique

Cette hypothèse n'est pas exclue : les Américains n'haïssent pas les riches.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Un milliardaire va briguer l'investiture démocrate pour l’élection présidentielle américaine de 2020. Son nom : Michael Bloomberg. Sa fortune n'a rien à envier à celle de Trump. Le chiffre d'affaires de son agence de conseils financiers est de 10 milliards de dollars.

En outre, il possède un groupe de presse et plusieurs chaînes de télévision. Il a déjà investit plus de 30 millions de dollars pour des clips publicitaires de campagne. Michael Bloomberg bénéficie de deux atouts essentiels. Il a été trois fois maire de New-York. Et son ascension est le résultat d'une success story comme les aiment les Américains : fils d'un immigré juif de Biélorussie, il s'est fait par lui-même.

On connaît la célèbre distinction entre un Américain et un Français. Le premier voit un riche en Rolls-Royce et se demande comment il va faire pour en avoir une, lui aussi. Le second, face au même riche, s'interroge sur la meilleure façon de l'éjecter de sa somptueuse voiture. Ainsi en est-il de la démocratie en Amérique...

Michael Bloomberg est un modéré. Ce qui lui vaut les foudres de la partie la plus à gauche des démocrates et l'hostilité farouche de leur frange « indigéniste » qui aime l’islam et déteste Israël. Ses dollars ont eu déjà eu le don d'énerver un de ses rivaux : Bernie Sanders, qui l'accuse d'acheter son élection avec de l'argent. Dollars contre dollars. Ceux de Bloomberg (s'il est investi par son parti) contre ceux de Trump : la bataille promet d'être riche – sans jeux de mots – et féroce.

Si par hypothèse Bloomberg devenait le prochain président des États-Unis, il sera intéressant de scruter les réactions des journaux français orientés à gauche. Comme ils détestent Trump, ils seront tentés d’applaudir avec enthousiasme son vainqueur. Mais quelque chose les retiendra peut-être : Bloomberg est milliardaire et pro-israélien. Cruel dilemme...

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