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"La tentation" de Luc Lang : deux générations se battent à mains nues
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Atlanti-Culture

Deux générations se battent à mains nues pour faire triompher leur mode de vie.

Yann Kerlau pour Culture-Tops

Yann Kerlau pour Culture-Tops

Yann Kerlau est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).
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"La tentation" 

de Luc Lang

Editions Stock 360 pages

RECOMMANDATION
En priorité


THÈME
Tout commence par une chasse et une hésitation majeure. Face au héros de Luc Lang, s’avance un cerf majestueux « même panache, la même magnificence héraldique que lorsqu’il le tenait dans sa lunette de tir ». Va-t-il tirer ? La réponse est oui mais il sauvera l’animal blessé. A cette première lutte entre la vie et la mort, s’en greffe une autre. Elle l’ opposera cette fois à ses enfants et sa femme. C’est lui qui risque d’y perdre à la fois son âme et le sens qu’il a voulu donner à son existence.

POINTS FORTS
Voilà un livre comme on aimerait en lire cent dans l’année. Une réussite qui, chez le lecteur, se traduit par une addiction immédiate. Pas facile de résister au rythme d’un récit aussi haletant. Une véritable traque dont on veut savoir où elle mènera le héros. Ses enfants et sa femme sont-ils ses ennemis ou est-ce lui qui, inconsciemment les défie ? Pas un temps mort tandis que l’étau du drame se resserre autour de chacun des personnages.

Tous vont leur chemin aux prises avec leurs certitudes, leurs peurs et l’absurde volonté de gagner la partie. Deux générations se battent à mains nues pour faire triompher leur mode de vie. Jusqu’où seront-elles prêtes à aller ? Jusqu’à la dernière page, rien ne sera joué.

POINTS FAIBLES
Le nombre impressionnant de virgules par page donne parfois le tournis mais on pardonne tout quand on aime.

EN DEUX MOTS 
Dans ce livre, la nature, omniprésente et puissante, accompagne le héros de Luc Lang. Il tient le rôle de celui qui la vénère, y puisant sa force et son éternité. L’intrigue elle-même en est issue comme si elle y trouvait ses racines.

UN EXTRAIT
Les êtres les plus chers sèment en lui des amertumes qui le ligotent et le confinent dans un recoin de lui-même, le moins glorieux, le plus rétréci, le plus mesquin, incapable qu’il est dans l’instant d’embrasser, oui, à ses pieds, la splendeur qui se déploie.

L'AUTEUR
Normalien, Luc Lang enseigne l’Esthétique à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris-Cergy. Il est l’auteur de onze romans dont Voyage sur la ligne d’horizon (Gallimard, 1988 et Folio), Prix Jean-Freustié 1988 et Prix Charles Oulmont 1989, Liverpool, marée haute (Gallimard, 1991),Mille six cent ventres (Fayard,) Prix Goncourt des lycéens, La fin des paysages (Stock, 2006 et Folio), Mother (Stock, 2012) et Au commencement du septième jour (Stock 2016 et Folio). A ses œuvres romanesques s’ajoutent trois essais : Les invisibles, 12 récits sur l’art contemporain (Editions du Regard, 2002), Notes pour une poétique du roman (Inventaire/Invention, 2002), Délit de fiction (Gallimard, essai 2011, Folio).

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