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Aldebaran, 23 albums plus tard … suite … et fin ?
©Capture d'écran Iceland

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Dominique  Clausse pour Culture Tops

Dominique Clausse pour Culture Tops

Dominique Clausse est chroniqueur pour Culture Tops

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Retour sur Aldebaran : épisode 2
Scénario et Dessin : Léo
Editions Dargaud, 62 pages, 13 €

RECOMMANDATION

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THÈME

Voici donc la dernière livraison de la saga des Aldébaran, l’œuvre majeure de Léo, celle qui l’a fait connaître, il y a 25 ans déjà.

Aldébaran, Ce sont 4 cycles d’aventures de science-fiction parus et un cinquième en cours : Aldébaran (5 albums), Bételgeuse (5 albums), Antarès (6 albums), Survivants (5 albums) et donc, celui qui nous occupe ici, Retour sur Aldébaran (2 tomes parus). Tous ces cycles, à l’exception de Survivants, suivent de façon chronologique les aventures de Kim Keller au sein d’un vaste univers de colonies planétaires de la terre. Kim Keller est une jeune fille de 15 ans, née de colons d’Aldébaran, et qui vit dans un petit village de pêcheurs. Rien ne la prédestinait à vivre cette incroyable saga qui va bouleverser sa vie. Difficile de résumer une histoire aussi dense. Kim va intégrer, par hasard, un petit groupe de personnes qui vont se retrouver au contact d’une vie extra-terrestre, et cette rencontre va bouleverser la vie de l’ensemble de ce petit groupe. En son sein, Kim affiche rapidement une personnalité hors du commun, charismatique, qui va faire d’elle un leader involontaire, mais très efficace. Ses pérégrinations ont débuté sur Aldébaran, mais l’ont vite conduite sur d’autres planètes colonisables, Bételgeuse et Antarès.

En revenant, dans ce nouveau cycle, sur sa planète d’origine, Kim semble boucler la boucle … Mais tout ne sera pas aussi simple, et ce tome 2 confirme les difficultés pressenties dans le premier opus.

POINTS FORTS

Aldébaran fait partie de ces quelques rares BD dont les héros vous accompagnent sur un temps long et font un peu partie de votre vie de lecteur. On tombe très vite sous le charme de Kim et on ne résiste pas à la force narrative des récits de Léo.

Son imagination, aussi bien scénaristique que graphique, connaît peu de limite et nous fait vivre l’Aventure avec un grand A. Il y a un signe qui ne trompe pas : quand vous arrivez à la dernière page de chaque tome, vous êtes dans une grande frustration à devoir attendre quelques mois la parution du suivant.

Léo a, comme les grands auteurs de science-fiction ou d’Héroic Fantasy, su créer un univers crédible. Animaux, végétation, société, tous ces éléments sont parfaitement travaillés, et tous les personnages secondaires sont crédibles et enrichissent l’histoire. Et que dire de sa représentation des phénomènes extra-terrestres, qui sont à chaque fois de petites performances graphiques incroyables.

POINTS FAIBLES

Il faut s’habituer au graphisme de Léo. La critique qui peut lui être fait est d’avoir un style un peu figé, avec une expressivité des personnages un peu limitée. Ce graphisme particulier peut vraiment rebuter le lecteur découvrant cette saga, et c’est dommage car cela le privera d’un incroyable voyage. D’autant plus que, comme beaucoup d’auteurs, Léo s’est amélioré au fur à mesure des épisodes et que ce défaut initial s’estompe vraiment avec le temps.

Il y a également dans cette saga une tendance au manichéisme revendiqué, en particulier avec le traitement des méchants qui est sans surprise, mais il faut reconnaître que cela fait aussi partie du charme de cette BD. On adore les détester !

EN DEUX MOTS ...

Il y a quelque chose de très déstabilisant dans la lecture de ce tome 2, c’est qu’à la dernière page, il nous annonce que le tome 3 sera le dernier de la série. C’est un sacré évènement que de voir Léo boucler un cycle en seulement 3 tomes (lui qui les a tous réalisés en 5 à 6 volumes, jusqu’à présent). Et je me demande si cela n’annonce pas la fin de la saga. Cela fait tellement longtemps qu’il ballade « sa Kim » d’un coin à l’autre de la galaxie, qu’il faut bien reconnaître que, dans ce dernier cycle, pointe un soupçon de lassitude à peine perceptible. Est-ce donc le moment du dénouement final ? Je vous avoue que mon attente du tome 3 est immense, pour confirmer ou pas mon hypothèse.

UNE ILLUSTRATION

L'AUTEUR

(d’après BDGest)

De son véritable nom Luis Eduardo de Oliveira, Leo est né à Rio de Janeiro (Brésil) en 1944. Passionné de dessin, il entre cependant à l'université et suit des études d'ingénieur. En 1971, il quitte le Brésil pour échapper à la répression de la dictature militaire. Il s'installe au Chili, puis en Argentine, avant de revenir clandestinement dans son pays en 1974, à São Paulo. Il renonce alors à l'engagement politique et décide de se consacrer au dessin. Il débute sa carrière d'illustrateur au sein d'une entreprise américaine. Au bout d’un an, lassé de ce travail alimentaire, il propose ses illustrations à différents journaux. Sa première bande dessinée, une histoire de science-fiction, est publiée dans la revue « O Bicho » au milieu des années 70. À la même époque, il découvre la BD européenne dans les pages de « Pilote » et de « Métal hurlant ». Coup de foudre immédiat. Décidé à tenter sa chance en France, il s'installe à Paris en 1981. Mais le succès se fait attendre. Malgré quelques récits publiés dans « l'Écho des Savanes » (1982) et « Pilote » (1985), il se voit contraint de travailler pour la publicité. Le déclic se produira en 1986 : Jean-Claude Forest, le créateur de Barbarella, lui propose de dessiner des histoires réalistes pour le magazine « Okapi ». En 1989, Léo illustre la vie de Gandhi dans un album publié par Les Editions Centurion. L'une de ses histoires attire l'attention du scénariste Rodolphe, qui lui confie le dessin de Trent, sa nouvelle série. Le premier album, L'Homme mort, paraît en 1991. Cette fois, la carrière de Leo est lancée. Deux ans plus tard, en 1993, il réalise un vieux rêve : il publie le premier des cinq tomes d' « Aldébaran », saga de science-fiction dont il est à la fois scénariste et dessinateur, qu’il mènera en alternance avec « Trent »

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